Yahya Ould Ahmed El Waghf président du parti PNDD-ADIL, Premier ministre du Gouvernement renversé par coup d’Etat militaire le 6 août, a été arrêté en milieu de journée du 21 août alors qu’il accompagnait une délégation des partis membres du Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) qui devait organiser un meeting anti-putsch à Nouadhibou, la capitale économique de la Mauritanie.
A l’entrée de Nouadhibou, des gendarmes l’ont arrêté et obligé à monter à bord d’une voiture où il y avait des policiers qui l’ont amené à Nouakchott où il est présentement -selon une source bien informée- détenu dans les locaux de la sûreté de l’Etat. Ould El Waghf avait été libéré il y a quelques jours seulement d’une précédente interpellation qui avait eu lieu le 6 août quand il avait été arrêté dans son bureau à la Primature par le Général Felix Negri et des éléments de la Garde Nationale. Selon certaines sources médiatiques travaillant de plus en plus comme des attachés de communication de la junte au pouvoir, Ould El Waghf était « interdit de déplacement hors de Nouakchott en raison d’une enquête menée par le parlement sur un programme qu’il pilotait ». Cette thèse est battue en brèche par le fait que malgré l’ouverture au 20 août d’une session très «extraordinaire» du Parlement, aucune commission d’enquête n’a déjà été créée. Ce qui fait penser que le mobile de l’arrestation de Ould El Waghf n’est autre que politique, surtout dans le contexte de l’après manifestation du FNDD qui a pu drainer l’après- midi du 20 août prés de 40 000 manifestants contre le coup d’Etat-(Rectification-Tashih) du 6 août. Manifestation qui malgré les -vaines et vilaines- tentatives de la minimiser, à bien occasionné quelque part, des insomnies.
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