Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de la junte qui a renversé le président mauritanien, s’est posé le 7 août en défenseur de la démocratie à l’issue d’une marche organisée pour le soutenir, alors que la police dispersait violemment une autre manifestation dénonçant son coup d’Etat.
Une marche organisée en soutien aux putschistes a réuni le 7 août à Nouakchott un millier de personnes qui ont défilé aux cris de : "Aziz! Aziz!". Le nouvel homme fort de Nouakchott a choisi de faire sa première apparition publique à la fin de ce rassemblement, où ses portraits géants étaient exhibés. "Je m’engage à résoudre tous les problèmes qui se posent au pays, à faire régner la justice et l’égalité", a-t-il déclaré. Puis il a affirmé: "Les forces armées demeureront au côté du peuple pour l’ancrage de la démocratie, ce sont elle qui l’ont apportée, elles s’engagent à y veiller". Mais, quasiment au même moment, la police a dispersé devant l’assemblée nationale à coups de grenades lacrymogènes un rassemblement en faveur du président renversé. Cette manifestation contre le putsch était organisée par des partis politiques constitués en Front National pour la Défense de la Démocratie qui regroupe quatre grands partis représentés au parlement : ADIL, APP, Tawassoul et UFP Dans son premier communiqué, ce Front a affirmé que Sidi Ould Cheikh Abdellahi restait le "seul et unique président légitime" et a invité les militaires "à regagner leurs casernes".
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