Zèle et surenchère d’un universitaire marocain mercenaire   
20/12/2016

Alors que les Mauritaniens ont fêté il y a moins d’un mois, le 56e anniversaire de leur indépendance nationale, des ressortissants d’un pays voisin, le Maroc, utilisant des médias de leur pays et agissant bien entendu, sur commande, veulent leur faire comprendre...



...qu’ils n’ont pas encore le droit à la souveraineté. La dernière sortie de Menar SLIMI, un universitaire marocain, plutôt mercenaire, sur la chaine Medi1 TV constitue un nouvel épisode de cette stratégie d’escalade verbale menée contre notre pays.

La Mauritanie y est accusée arbitrairement avec un déluge de grossièretés, notamment, l’entretien d’un pacte avec Aqmi, de travailler à favoriser l’accès du Polisario et de Belmokhtar à l’Atlantique et d’avoir surtout changé d’alliance au profit de l’Algérie. L’universitaire marocain interviewé a poussé la surenchère  jusqu’à menacer de déclencher la guerre à Lagouira et Nouadhibou.

Sur le soit disant pacte avec Aqmi, l’interviewé particulièrement malhonnête revient sur un document de 2010 sur une prétendue trêve, annoncé le 2 mars 2016 par les Américains comme ayant été découvert au Pakistan, dans la cache de Ben Laden. Il a sciemment occulté que les experts américains interrogés à l’époque, avaient conclu qu’il n’y a pas de preuves de trêve ou qu’elle fut discutée entre la Mauritanie et Aqmi. D’ailleurs, les années 2010 et 2011 ont été particulièrement meurtrières pour les groupes armés d’Aqmi en raison des raids répétitifs lancés contre eux, par l’Armée mauritanienne.

 Il est donc clair que les tensions qui subsistent depuis quelques mois à Guerguerate entre le Maroc et le Polisario sur cette zone tampon abandonnée par le Royaume depuis 1979, sont entre autres, le facteur déclencheur à cette campagne. Car, ne pouvant empêcher le Polisario et son puissant allié Algérien de s’opposer aux actions marocaines engagées dans la dite zone , des troubadours de la cour s’en prennent à notre pays, lui reprochant, en fait, de refuser de jouer un rôle partisan et supplétif dans un conflit dans lequel le Maroc l’avait entraîné en 1975, et tient l’y réengager.

Il est évident que les succès enregistrés par notre pays dans différents  domaines et notamment celui de la lutte contre le terrorisme, son rayonnement régional au niveau du CEMOC et du G5-Sahel ainsi que ses exploits contre le crime organisé, dont les manifestations les plus criantes, sont les Picks-up et camions chargés de drogue en provenance du Maroc, irritent certains milieux.

Tout comme notre présidence passée de l’Union Africaine, et présente, de la Ligue Arabe dont le succès du dernier sommet organisé à Nouakchott a été unanimement salué.

La Mauritanie s’est désengagée du conflit du Sahara occidental depuis 1979 et observe actuellement une véritable neutralité positive. Le temps du suivisme et du paternalisme sont révolus et ont cédé la place à l’indépendance de la décision. Quand un responsable marocain avait outrepassé ses compétences chez nous en 2011, notre pays l’avait déclaré personna non grata. Idem, deux années plus tard, pour un responsable algérien. Le message était  limpide, mais on ne monte pas le soleil, à celui qui ne veut pas le voir.

 Les Mauritaniens ont résisté depuis les premières heures de leur indépendance aux visées annexionnistes de leur voisin marocain, quand ils avaient à peine, un projet d’Etat. 56 ans après, il est certain, qu’ils n’ont pas changé.

Et le monde sait, en définitive , qui est le pays de notre région qui constitue une principale source aux tensions régionales, un champ fertile à la production et l’exportation du cannabis, un fournisseur principal de terroristes pour Aqmi et Daesch et qui ,enfin, écrase ses citoyens dans des camions d’ordures.
Issa Ould Siddigh


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