Reconduit, Ould El Waghef justifie sa dĂ©mission    
03/07/2008

Le Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghef qui a prĂ©sentĂ©  le  3 juillet  la dĂ©mission de son Gouvernement (et qui fut aussitĂ´t chargĂ© de former une nouvelle Ă©quipe),  a organisĂ© une confĂ©rence de presse l’après-midi du mĂŞme jour, dans laquelle, il a indiquĂ© avoir dĂ©missionnĂ© «pour sauver la cohĂ©sion de la MajoritĂ©,  car  si la motion de censure avait Ă©tĂ© votĂ©e par l’AssemblĂ©e, une division aurait pu s’installer durablement et perturber le fonctionnement des institutions» a-t-il dĂ©clarĂ©.



Ould El Waghef , n’a pas révélé de délai pour la formation du futur Gouvernement et n’a pas précisé si la participation de «l’UFP» et de «Tawassoul» serait maintenue à la future équipe. "Tous ceux qui acceptent le programme du président de la République sont éligibles à ce Gouvernement, mais il faudra attendre la fin des consultations pour en savoir plus", a-t-il dit.
Les dĂ©putĂ©s de la MajoritĂ© principalement du parti ADIL (une pâle copie de l’ex-PRDS dominĂ© par les indĂ©pendants Ă  la botte des militaires depuis la Transition) ainsi que  des dĂ©putĂ©s appartenant Ă  d’autres partillions,  avaient  introduit le 30 juin,  une motion de censure  contre le Gouvernement auquel ils reprochaient l’ouverture Ă  deux partis de l’opposition dĂ©mocratique «l’UFP» et «Tawassoul» et le  retour Ă  des postes-clĂ©s de caciques du rĂ©gime de Maaouiya Ould Taya, dont Boidiel Ould Houmeid (voir photo).  Cette dernière reproche,  a Ă©tĂ© finalement mise au placard, dans le texte de la motion de censure, en raison du fait que plusieurs dĂ©putĂ©s frondeurs du parti ADIL,  sont eux aussi,  des caciques du rĂ©gime de Ould Taya, qui ont compris qu’ils jouent Ă  la «Sainte Nitouche» en Ă©voquant le retour des «Roumouz El Vessad» (symboles de la gabegie de l’ère Taya).
Les frondeurs et leur encadrement civilo-militaire,  mettent cependant un point d’honneur Ă  refuser la participation de l’UFP au prochain Gouvernement, qu’une dĂ©pĂŞche de l’AFP en date du 3 juillet -Ă©crite dans un esprit partisan et malhonnĂŞte- prĂ©sente comme un «petit  parti»  alors qu’il est la troisième force parlementaire de Mauritanie après ADIL et le RFD avec notamment,  de 10 dĂ©putĂ©s. Le bolcage de l’UFP se justifie par le fait que ses  dirigeants  en dĂ©fendant la RĂ©publique  n’ont pas Ă©tĂ© calculateurs,  (contrairement Ă  leurs amis de la coalition au pouvoir)  avaient  osĂ© critiquĂ©,  les militaires et les pressions qu’ils exercent  sur le PrĂ©sident de la RĂ©publique.
Sur un autre plan, Sidi Mohamed Ould Maham,  Porte-parole des dĂ©putĂ©s frondeurs  a qualifiĂ© de "positive" la dĂ©mission du Gouvernement,  dĂ©clarant que ses collègues  ne se prononceront sur le nouveau cabinet que lorsque celui-ci aura Ă©tĂ© formĂ©. En d’autres termes,  une nouvelle motion n’est pas exclue,  si le  nouveau Gouvernement ne rĂ©pond pas aux attentes des frondeurs. Et des chefs d’orchestre !
MAOB


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