La décision des autorités de mettre de l’ordre dans le transport urbain et plus particulièrement les taxis est plutôt bien accueillie car longtemps réclamée par les citoyens. Grâce au fameux permis vert, out les étrangers qui étaient légion dans ce secteur mais également...
...les fonctionnaires et autres pères de familles cherchant à compléter l’apport limité des salaires. Mais il se trouve que cette mesure prise sans palliatif s’avère être un calvaire pour des milliers de nouakchottois. Encore une fois le gouvernement n’a pas mesuré cette fois-ci à sa juste valeur les conséquences de la traque des taximan étrangers et des taxis clandestins.
Les attroupements sur les grandes artères se forment tôt le matin et en fin d’après midi. Hommes et femmes sont à la recherche de taxis qui sont de plus en plus rares. Les mines défaites et la patience à son comble, ces gens ne savent plus comment rallier leurs lieux de travail. Les rares taxis trouvables ont vite fait de profiter de la situation en doublant leur tarif. Et encore que malgré le tarif majoré, c’est à qui mieux mieux, chacun se jouant des coudes ou des biceps pour trouver une place. Voila le vécu de milliers de mauritaniens, ayant le tort de loger dans les banlieues ou ne pouvant s’acheter un véhicule. Courir pour ne pas arriver en retard au bureau avec les risques que cela entraine et courir à nouveau pour rentrer tard le soir, faute de moyens de transport. Responsable de cette situation les autorités qui tentent de mettre de l’ordre dans la situation chaotique du transport urbain de Nouakchott. Mesure importante et longtemps réclamée mais brutalement appliquée. Les étrangers (sénégalais, maliens et guinéens surtout) étaient majoritaires dans ce secteur. Pris en cause par le GGSR, leurs voitures ont été l’une après l’autre immobilisées. Ceux qui sont encore arrivés à passer à travers les mailles des filets conduisent à leurs risques et périls car risquant au pire une forte amande et quelques jours de prison. C’est le cas aussi de nombreux taxis clandestins qui ont fini par jeter l’éponge après les tracasseries quotidiennes dont ils sont victimes. Il faut dire que le GGSR après la sortie de la nouvelle formation quadrille parfaitement la ville. Il est presque impossible aujourd’hui de les éviter. Rigoureux et droit dans leurs boites, les jeunes de ce corps sont sans pitié pour les taximen fraudeurs. Conséquence de cette chasse, plus de la moitié des taxis ne sont plus disponibles. Le transport public étant limité et ne déversant que certaines zones, des milliers de Nouakchottois souffrent le martyr tous les jours que dieu fait. Comme on dit si bien, gouverner c’est prévoir ; ce qui ne semble pas avoir été le cas de nos autorités. L’arrivée de 50 bus, venus renforcer le parc de la société publique de transport, ne va pas pour autant décanter la situation difficile que vivent les nouakchottois, presque privés de transport. De mauvaises langues vont jusqu’à dire que ce serait le Président ou ses parents qui chercheraient à récupérer le vide créer par la disparition de plusieurs centaines de taxis en envahissant le secteur. Des centaines de taxis seraient ainsi commandées et bientôt livrées. Une information qui se limite au stade de la rumeur mais qui vient jeter le trouble sur une situation alambiquée. Il faut dire que la circulation à Nouakchott est marquée par un laisser aller indescriptible et que la création du GGSR pourrait être un début de solution pour remettre de l’ordre dans le secteur. La première chose que constate les étrangers en visite à Nouakchott est l’état chaotique de la circulation à Nouakchott, chacun y allant de sa propre volonté et selon ses humeurs. Il y a un semblant de mieux quand les éléments du GGSR en plus des feux, veillent au grain. C’est dire alors que la décision consistant à mettre de l’ordre dans le transport urbain est à saluer mais encore fallait-il prévoir les conséquences d’un tel acte et prévoir les mesures idoines à prendre pour alléger les souffrances de milliers de nouakchottois. BG
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