En cette période estivale, le manque d’eau pose un grand problème pour la population de l’Assaba . Dans les différents quartiers de la ville le réseau d’adduction d’eau a complètement tari d’approvisionner les habitants de Kiffa.
Seul le quartier de la kadima situé dans une basse altitude est encore desservi par le réseau. La nappe sensée ravitaillée la ville n’est plus en mesure d’approvisionner. La demie dizaine de puits de raccordement de la nappe, disséminés dans un rayon de 15Km, sont presque à sec. La corvée d’eau est monnaie courante dans cette grande métropole. Les charrettes ont repris leur job d’antan à desservir les quartiers sevrés. Le fût d’eau 200 litres ; se négocie à 300 voire 400 ouguiya. Bref kiffa renoue une fois encore avec la grande soif des années 80. Le réseau d’eau mis en place n’était qu’une solution à court terme en attendant d’envisager une solution définitive dans le long terme. La nappe mise en fonction avait une capacité prévisionnelle située sur une période de 10 à 15 ans. Mais l’étude prévisionnelle n’a pas tenu compte de l’accroissement sans cesse et démesuré de la ville, où la nappe a montré foncièrement ses limites dans ses capacités. Un autre handicap, certains puits de raccordement ont fait remonter la salinité de la nappe, n’étant plus potables.
Les autorités conscientes de cet enjeu vital de la ville de Kiffa, ne cessent de prospecter toutes les pistes possibles pour résoudre ce problème.
L’existence d’une nappe à Sani 25Km au sud ouest, l’approvisionnement à partir du lac de Kankossa ( karakoro), sont entre autres des solutions encore préconisées. Et lors de sa récente visite dans la wilaya de l’ Assaba, le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement Mohamed Ould Aboye a déclaré qu’une étude pour l’approvisionnement en eau potable de la ville de Kiffa dans la wilaya d’Assaba à partir de Foum Gleita dans le Gorgol, sera lancée au milieu de l’année prochaine, précisant que ce projet permettra d’approvisionner les villes de Kiffa et de Guerou en eau potable avec une capacité de production pouvant atteindre les 10 mille mètres cubes par jour à travers un réseau d’adduction d’eau de 170 kilomètres de long.
En attendant ces projets encore en phase d’étude, les habitants de l’Assaba et particulièrement ceux de Kiffa, se serrent encore les gorges et les ceintures dans l’espoir que ces promesses ne soient pas un mirage !
H C
mauriweb
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