La fête du 1er Mai a été célébrée en Mauritanie à l’instar des travailleurs du monde entier. Les centrales syndicales ont organisé une marche pour exiger l’amélioration des conditions de travail qui passe par donner «la priorité à l’emploi des nationaux». Des plateformes ...
... revendicatives ont été présentées aux autorités gouvernementales, lesquelles doivent appliquer les conventions pour un travail décent.
Les travailleurs mauritaniens ont marché ce 1er Mai à l’instar du reste du monde. La Confédération Mauritanienne des Travailleurs (CMT) dirigé par l’ancien ministre des sports sous Sidi, Mohamed Ould Ahmed Ould Yarg, a organisé sa marche depuis la nouvelle maison des jeunes jusqu’aux anciens blocs en passant par le carrefour BMD. Des travailleurs syndiqués ont tenu à battre le macadam pour exprimer et exiger de l’Etat, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Certains travailleurs comme ceux de la société STAF située vers la plage près de l’hôtel Sabah, se plaignent de leurs conditions de travail. «Nous sommes plus de 200 personnes dans cette société mais seules quelques 80 environs ont été embauchées. Le reste est constitué de journaliers permanents et non permanents » râlent-ils. Ces travailleurs pour la plupart des menuisiers métalliques et ébénistes, réclament à leur employeur STAF « d’embaucher les travailleurs journaliers», mais aussi exigent «l’augmentation des salaires» et leur «déclaration à la CNSS». Sur un autre plan, les travailleurs syndiqués qui ont battu le macadam, ont demandé à leurs employeurs (Etats et autres sociétés étatiques ou privées) l’augmentation des primes de logement. Ceux de la nouvelle société ISKAN (un consortium de deux sociétés), née sur les cendres de la défunte Socogim, ont déploré le manque d’harmonisation des salaires depuis la création de cette dernière. Mieux, ils ont exigé «l’habitat pour tous les travailleurs» sachant qu’ISKAN est une société de construction. Donc «avant de s’occuper des autres, il faut penser aux travailleurs même de la société» ont-ils soutenu. Cette fête du 1er Mai a été également l’occasion pour d’autres travailleurs comme ceux des jardins maraichers de faire entendre leurs voix. Ismael Ramadan, jardinier de son état, a soutenu que «nous avons planté en collaboration avec l’Etat, 110.000 arbres à Bénichab. Aujourd’hui, nous voulons que l’Etat nous donne le projet de lutte contre la désertification pour faire profiter aux jardiniers» lancent-ils non sans exiger l’aménagement et la sécurisation des jardins maraichers entre la Médina3 et le 5ème arrondissement. D’autres exigences ont été au menu des revendications des marcheurs du 1er Mai. C’est ainsi que la section transport de la CMT a exigé la résolution des problèmes des chauffeurs étrangers confrontés à d’énormes difficultés liées à l’exigence pour tout transporteur en commun l’obtention du permis vert réservé aux nationaux. « Les étrangers sont aussi ici chez eux, par conséquent, ils doivent pouvoir travailler librement» a indiqué un responsable de cette centrale syndicale qui se démarque de ses homologues des autres centrales. Quant aux travailleurs de la santé, ils ont exigé l’application du protocole d’accord signé avec leur ministre. Tout comme il a été demandé l’amélioration des conditions des travailleurs de l’éducation, du secteur de la pêche, le règlement des droits des ex-employeurs des défuntes sociétés de transport aérien entre autres. En tout, les travailleurs de la CMT ont exigé la révision de la convention collective de 1973 compte tenu de son caractère désuet en l’amélioreant selon le contexte actuel. I.Badiane
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