Le Mouvement "Touche Pas à Ma Nationalité" (TPMN) affirme, dans un communiqué que la question du «génocide» des noirs en Mauritanie est loin d’être résolue. Il demande aussi que "les auteurs, qui occupent aujourd’hui «de hautes responsabilités au niveau de ...
....l’Etat", soient jugés pour que de pareils crimes ne se reproduisent plus.
TPMN réagissait à l’«intervention du ministre mauritanien de la Défense qui, au cours du Conseil des ministres du jeudi 3 janvier 2013 a affirmé que le dossier du passif humanitaire est désormais classé après l’indemnisation de quelques neuf-cent soixante quatorze (974) personnes sur deux mille deux cent soixante dix (2270) cas présentés à la commission qui a en charge cet épineux dossier».
Pour le mouvement, «le génocide des noirs ne se limite pas seulement aux années 1990 et 1991. En 1986 et 1987 des intellectuels et officiers noirs ont été exécutés. Toute la communauté négro-mauritanienne a été victime, pas seulement les soldats massacrés entre 1990 et 1991. Les victimes civiles se comptent par milliers entre 1989 et 1991. Il s’agit de mauritaniens dépouillés de leurs terres, maisons et bétail et licenciés abusivement. A cela s’ajoutent les centaines de civiles tués dans la vallée par l’armée mauritanienne raciste comme en témoignent les fosses communes de Wothie, Sorimalé, Boulhaye, Woyndouyol...Ces crimes ne doivent pas rester impunis».
TPMN rappelle que « tout règlement de ce dossier doit passer obligatoirement par le devoir de vérité et le devoir de justice. Pour l’équilibre et la stabilité du pays, les mauritaniens ont besoin de savoir, après l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993 qui a tue, qui a ordonne et pourquoi ces massacres?» (Al akhbar)
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