IRA : CommuniquĂ©   
14/11/2012

Le Procureur de la République près la Cour de la Wilaya de l’Adrar, Monsieur Mohamed Ould Bekar, reproduisant de la sorte un comportement coutumier de ces juges mauritaniens à la solde des esclavagistes, a classé sans suite le dossier de l’esclave « Souadou »...



...assassinée par ses maîtres dans la localité de « Hassi Etyour », prés de « Legdeym », située à 25 km de la ville de Wadane (département) dans la région de l’Adrar (7e région), au nord de la Mauritanie ;

L’abandon de ce dossier a été décidé à la suite d’une parodie d’enquête menée à la hâte par la gendarmerie , et qui n’a pu expliquer pourquoi le corps de la malheureuse s’était-il retrouvé, sans vie, au fond d’un puits. Sans se donner la peine de se rendre sur les lieux, les autorités administratives en Adrar, et avec eux le Procureur, se sont contentées des déclarations des maîtres esclavagistes, concluant au suicide de la victime.

Cette thèse unanimement rejetée par les habitants des lieux est en flagrante contradiction avec de nombreux indices attestant de la nature criminelle de la mort de « Souadou ». Les enquêteurs ont refermé le dossier en abandonnant, par la même occasion, la mère de la victime à son chagrin et à sa condition d’esclave entre les mains de la famille responsable de l’assassinat de sa fille.

Notre organisation (IRA-Mauritanie) avait publié un communiqué le 6 novembre 2012, à propos de l’affaire « Souadou », trois jours après son drame. Nous y demandions l’ouverture d’une enquête à propos de la mort de cette dame qui semble avoir été victime d’une crise de jalousie. Sa maîtresse l’aurait faite disparaître après avoir découvert que son mari la trompait avec elle en jouissant de la sorte d’un droit de cuissage coutumier chez les esclavagistes de Mauritanie.Les habitants du village sont d’autant plus choqués qu’il se murmure que le mari volage serait aussi le père de la victime dont il prenait, déjà, la mère pour concubine…

L’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA), tout en alertant sur le risque encouru par la paix civile en Mauritanie, réaffirme :

1- Son invitation aux défenseurs des droits humains en Mauritanie et de par le monde à se mobiliser à la mémoire de la défunte esclave morte du fait de ses maîtres dans les environs de Wadane en Adrar

2- Sa dénonciation de la perpétuation de l’esclavage et des pratiques esclavagistes légitimées par des ouvrages de jurisprudence tels les livres de Khalil, ibnou acher, el akhdari dont l’incinération symbolique avait valu à IRA, son président, et ses militants d’être voués au gémonies et jetés en pâture à la vindicte populaire;

3- Sa condamnation sans équivoque de la connivence coupable des autorités régionales de la Wilaya de l’Adrar avec les maîtres d’esclaves leur permettant de jouir d’une impunité incompréhensible ; ces autorités refusent de prendre les dispositions nécessaires pour élucider cette triste affaire.

Nouakchott le 12/11/2012
La commission de communication


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