Dans le cadre de la défense des droits des migrants, exilés ou réfugiés politiques, l’Association Mauritanienne pour les droits de l’Homme (AMDH) a organisé le dimanche 30 septembre dernier, une journée de réflexion sur le thème : « Comment bâtir un positionnement..
...commun pour défendre les droits des migrants? ». Cette journée entre dans le cadre du projet Loujna Toukaranké qui vise à outiller et à renforcer les capacités de la société civile pour la gestion, la protection et la promotion des droits des migrants. Cette journée s’est tenue dans un souci d’accorder les violons entre l’AMDH et les acteurs de la société civile, mais également, contribuer à « bâtir un positionnement commun» sur la thématique de la migration. L’on sait que la société civile est parfois divisée sur cette question. Il va donc falloir tenter de créer une synergie d’actions dans la défense des droits des migrants et/ou exilés et réfugiés politiques. Selon El Hadj Amadou Mbow, Secrétaire Général de l’AMDH, «il y a très peu d’organisations de la société civile qui travaillent sur cette thématique ». Une raison qui a incité l’AMDH a organisé cette journée «pour voir si on est d’accord sur le concept et les positions et comment bâtir une stratégie de positionnement commune» a indiqué M. Mbow. Sur un autre registre, organisateurs et participants veulent, par le truchement de ce conclave, inciter les autorités mauritaniennes compétentes à «mieux protéger les migrants ». Il s’agira donc, selon M. Mbow, «de voir s’il faut défendre l’émigré en situation irrégulière ou pas ou s’il faut seulement défendre celui en situation régulière». Cette journée a permis aux participants de «réfléchir ensemble et voir avec qui nous pouvons être et travailler pour la défense de cette catégorie» soutient M. Mbow qui a soutenu que, «nous pensons au niveau de l’AMDH qu’il faut défendre toutes les personnes migrantes nonobstant leur situation administrative » dira-t-il. «Pour nous, poursuit-il, il faut défendre la violation des droits du migrant, c’est l’option de l’AMDH. Mais il faut surtout avoir des lois protectrices et un esprit ouvert envers l’autre » pour la simple raison que «la Mauritanie a beaucoup de compatriotes dans d’autres pays et il faut penser que l’autre peut réagir à cet effet». Pour ce faire, des thématiques ont été développés notamment la problématique de la migration internationale, avec des sous thèmes comme la migration internationale, le contexte national suivis de débats. Enfin, il s’est agi de dégager des stratégies tout en choisissant des axes majeurs importants. Toutefois, l’AMDH a pris comme référence la déclaration universelle des droits humains, la charte africaine des droits de l’homme et la Constitution mauritanienne qui est la loi fondamentale. Le Secrétaire Général de l’AMDH a toutefois indiqué que dans ces références citées, les choses sont claires car, «il n’est pas fait mention d’encourager ou de décourager la migration, mais plutôt on parle de protection des droits des migrants, c’est ça notre rôle et on s’en tient à ce niveau». Ibou Badiane
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