Atelier de formation pour la protection des migrants   
25/09/2012

Un atelier de formation des avocats sur les instruments juridiques internationaux et nationaux de protection des droits de migrants, réfugiés et demandeurs d’asile a été organisé du 17 au 19 septembre dernier par l’Association Mauritanienne de défense des Droits de l’Homme (AMDH)...



....au profit des avocats et hommes de loi. Cet atelier qui s’inscrit dans le cadre du projet LOUJNA dans son quatrième axe I, vise à outiller cette corporation en vue de lui permettre de prendre connaissance des instruments juridiques nécessaires à la protection de la population migrante. Il s’agissait notamment du renforcement des capacités des avocats et hommes de loi pour une meilleure prise en charge des dossiers des migrants.
A l’ouverture de l’atelier, Me Fatimata Mbaye, Présidente de l’AMDH a indiqué que «nous sommes dans une sous région subsaharienne où les populations sont en constance déplacement ». La Mauritanie étant un pays carrefour qui accueille plusieurs migrants d’horizons divers, il va de soi que le séjour crée parfois des difficultés pour ces personnes qui n’ont pas souvent des documents nécessaires liés à leur séjour. Ils sont de tout temps soumis aux brimades et aux traitements inhumains, soutient Me Mbaye. D’autre part, certains migrants comme les Sénégalais, Maliens et Gambiens ne sont pas aussi concernés par ces documents compte tenu des conventions sous régionales qui lient la Mauritanie à leurs pays. Sous ce rapport, il existe des insuffisances notoires dans le cadre de la protection et de la défense de leurs droits. Me Fatima Mbaye a également soutenu que «si les Etats ont le droit de sécuriser leurs territoires, ils ont aussi le devoir de protéger les migrants ». Dans cette noble mission d’accompagner et de protéger les migrants, les Ong de défense des droits de l’homme ne peuvent pas faire ce travail sans les avocats, a-t-elle dit. C’est pourquoi, elle a soutenu que cet atelier vise à outiller d’instruments juridiques nationaux et internationaux pour accompagner et protéger les migrants ou toute personne nécessiteuse.
De son côté, El Hadj Amadou Mbow, Secrétaire Général de l’AMDH, a tenu à préciser que l’atelier concerne 10 avocats et s’inscrit dans un projet régional appelé « LOUJNA-Tounkaranké » et financé par l’AFD avec comme cible cette corporation (les avocats), la police et corps assimilés mais également à la presse qui doit accompagner ce travail. Il a à cette occasion indiqué qu’un programme concernant la presse pour le renforcement de sa capacité dans ce sens, sera organisé très prochainement. M. Mbow a également dit qu’un projet de guide sous forme de recueil ou compilation de textes nationaux et internationaux sera édité au profit des bénéficiaires de cet atelier
Les conventions et autres lois liées à l’immigration revisitées
Cet atelier qui s’est déroulé durant trois jours, a permis d’évaluer et d’améliorer le niveau de connaissance des bénéficiaires sur la législation nationale et internationale, de les outiller pour une meilleure prise en charge des dossiers des migrants, refugiés et demandeurs d’asile. Les formateurs ont expliqué l’importance du plaidoyer pour cette population et proposé aux participants des outils sur les techniques de plaidoyer. Des conventions internationales et traités ratifiés par la Mauritanie, aux lois nationales en passant par les mécanismes de protection des migrants, tout a été passé au peigne fin par les experts formateurs. Si les raisons de s’impliquer dans des travaux de défense des migrants, demandeurs d’asile et refugiés ont été déterminés, les participants ont aussi échangé sur les expériences dans la gestion de la migration. Me Lemseguen, avocat au barreau du Maroc, a bien voulu expliqué l’expérience du Maroc en donnant l’exemple type de gestion de la question par la loi 02-03 adoptée en 2003 et le décret 1957 sur la migration. Après son exposé, il y a eu un échange fructueux sur des questions soulevées dans la gestion et la protection des migrants. Des thèmes aussi importants que variés ont été abordés pendant ces trois jours par les participants et les experts en la matière. L’atelier a été ouvert en présence des représentants du Sénat, des ambassades de France et des Etats-Unis.
Compte rendu Ibou Badiane

 


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