Les femmes ont marchĂ© le 8 mars   
09/03/2012

Les femmes mauritaniennes, à l’instar de toutes les femmes du monde, ont célébré le 8 mars dernier la journée internationale de la femme. L’évènement n’a laissé personne indifférent et revêt une importance toute particulière. Trois associations de femmes notamment l’Afcf...



...l’Amsme et l’Amdh ont organisé des marches pour exprimer leur mécontentement face aux souffrances qu’endurent les femmes mauritaniennes au foyer, au travail et dans la vie de tous les jours.

La commĂ©moration de la journĂ©e internationale de la femme a Ă©tĂ© une opportunitĂ© pour les femmes mauritaniennes de faire l’évaluation de leur situation. Des cĂ©rĂ©monies ont Ă©tĂ© organisĂ©es partout par les associations et/ou les ong dirigĂ©es par les femmes. L’Association des femmes chefs de familles que prĂ©side Aminetou Mint Ely, a organisĂ© un stand au parc de l’OMVS oĂą les femmes ont exposĂ© des produits artisanaux, Ĺ“uvres de femmes, des teintures, et autres objets d’arts. Toute une panoplie d’objets qui montrent l’activisme de la femme dans tous les secteurs d’activitĂ©s. A cette occasion, Mme Aminetou Mint Ely a indiquĂ© que « la situation de la femme en Mauritanie se caractĂ©rise par un certain nombre d’élĂ©ments nĂ©gatifs malgrĂ© les efforts rĂ©alisĂ©s pour amĂ©liorer ses conditions Â». Toutefois, elle a rĂ©vĂ©lĂ© que « toutes les activitĂ©s entreprises n’ont pas jusqu’ici produit les effets escomptĂ©s en matière de promotion fĂ©minine Â». Cela veut dire pour Aminetou qu’il y a «des Ă©carts importants entre la femme et l’homme Â». Elle a Ă©galement regrettĂ© la rĂ©gression enregistrĂ©e dans le domaine de l’accès des femmes aux postes de dĂ©cision. Par ailleurs, elle a dĂ©noncĂ© les violences faites aux femmes et incitĂ© les pouvoirs publics Ă  prendre des mesures adĂ©quates pour amĂ©liorer la situation de la femme et partant, la protĂ©ger et l’aider Ă  se promouvoir.
Pour sa part, Me Fatimata Mbaye, prĂ©sidente de l’Association Mauritanienne pour la dĂ©fense des droits humains (Amdh), « les femmes mauritaniennes ont voulu mettre l’accent sur la violence faite aux femmes. Cela veut dire qu’elles voudraient que les autoritĂ©s puissent prendre des mesures concrètes, adĂ©quates et efficaces pour lutter contre les violences faites aux femmes. Mis Ă  part cela, je pense qu’il y a un mot d’ordre. Aujourd’hui, en temps de crise, elle est Ă©prouvĂ©e, particulièrement la femme mauritanienne qui non seulement mère de famille, chef de famille mais aussi politicienne. Elle s’active sur tous les plans, rural, urbain et a elle a aussi besoin qu’on la reconnaĂ®t le rĂ´le qui lui revient, en tant que citoyenne Ă  part entière, en tant qu’être humain. Cela veut dire que ses droits soient respectĂ©s Â».
Quant Ă  Zeinabou Mint Taleb Moussa de l’Association Mauritanienne pour le Secours de la Mère et de l’Enfant (Amsme), elle a d’abord reconnu l’effort entrepris par la femme mauritanienne avant d’inciter les autoritĂ©s Ă  contribuer sensiblement Ă  l’amĂ©lioration de la situation de la femme mauritanienne. « La femme mauritanienne n’est pas marginalisĂ©e. Elle a sa place mais il y a des obstacles qui empĂŞchent la femme d’avancer et d’évoluer. C’est le problème des violences qui coupent son avenir et son chemin. On est lĂ  pour les dĂ©noncer. C’est ça l’objet de notre marche aujourd’hui vers la prĂ©sidence Â».
Les femmes ont marchĂ© avec des slogans dĂ©nonciateurs. « Nous sommes lĂ , pour dire non aux violences conjugales contre les femmes, non au mĂ©pris, non au viol des femmes ou encore ensemble pour lever les rĂ©serves sur la CEDAW et son harmonisation avec les lois Â» … sont entre autres les slogan brandis Ă  l’occasion de la journĂ©e internationale de la femme. La fĂŞte ne s’est pas arrĂŞtĂ©e Ă  la marche mais aussi les femmes ont organisĂ© des confĂ©rences dĂ©bats pour montrer qu’elles maintiennent le combat jusqu’à satisfaction finale.
Parallèlement Ă  cela plusieurs centaines de femmes ont organisĂ© une manifestation au cours de la quelle elles portaient des marmites vides en guise de protestation contre la faim et situation Ă©conomique qui prĂ©valent,disent-elles, dans le pays. La manifestation de ces femmes a Ă©tĂ© dispersĂ©e et n’a pas Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©e par les medias publics
Compte rendu Ibou Badiane

 


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