900 filles domestiques assistées depuis août 2009   
24/06/2010

Le projet d’assistance, de protection et d’insertion des filles domestiques mineures que pilote Mme Nebghouha Mint Abdallahi, a assisté en moins d’un an d’activités, 900 filles domestiques âgées entre 6 et 18 ans. Parmi ces filles, 100 seraient  victimes de violence...



...de maltraitance et d’exploitation de toutes les formes de traitements inhumains et dégradants. La révélation est faite par la responsable du projet lors  d’un point de presse organisé le 24 juin en milieu de journée au siège de l’Association des Femmes Chefs de Famille (Afcf).
 
En partenariat avec l’Afcf,  l’association Terre des Hommes (TDH) et la Coopération espagnole (AECID), le projet que pilote Mme Nebghouha Mint Abdallahi a enregistré un résultat satisfaisant. A en croire la responsable dans son évaluation, « 30% des filles domestiques mineures sont victimes du retard de paiement de leurs salaires, 40% dont l’âge varie entre 6 et 12 ans sont victimes de maltraitance et d’exploitation ». Selon Nebghouha, les 30% restantes concernent les filles victimes de viol, d’accusation de vol, de menace ou tout simplement de violence physique ou verbale.
C’est le cas de la sénégalaise Fatou Dièye âgée de 16 ans qui a été accusée le 18 juin dernier de vol de bijoux par sa patronne Mme Vadila. Cette dernière a été gardée à vue pendant 5 jours au commissariat de Tevragh-Zeina II, révèle Nebghouha visiblement scandalisée par le sort réservé aux filles domestiques mineures. Pour ce cas, la conférencière a indiqué que la patronne a retiré par la suite la plainte sans toutefois donner les raisons. Pour certains observateurs, elle aurait retrouvé ses bijoux car, si ce n’était pas le cas, la valeur des bijoux dont elle réclamait ne l’inciterait pas à faire marche arrière.
Ce qui a encore préoccupé la responsable du projet, c’est le fait que la plupart des filles mineures soient gardées à vue dans des commissariats autres que celui des mineures habilité à le faire et où les dispositions adéquates sont prises pour de pareils cas. C’est pourquoi, Mme Nebghouha a demandé à ce que tous les cas concernant les filles domestiques mineures présentés dans d’autres commissariats de la capitale soient transférés au commissariat des mineurs situé à la Socogime PS. « Il faut nous laisser faire notre travail » s’insurge-t-elle. A l’adresse du Procureur de la République, Mme Nebghouha a souhaité une collaboration étroite dans le traitement des cas de mineures dont son projet travaille depuis près d’une année maintenant. « Le procureur doit travailler en collaboration avec nous parce qu’il s’agit des mineures et non des adultes » a-t-elle indiqué.
Par rapport aux réalisations, la responsable a fait savoir : « nous avons pu ouvrir dans une période de 10 mois d’existence du projet, 5 classes d’alphabétisation dans les cinq moughataas de Nouakchott (sans les préciser ndlr) et avons enregistré 80 filles domestiques mineures victimes de maltraitance ». Sur un autre plan, le projet a financé 9 activités génératrices de revenus (AGR). Il s’agit de petits projets générateurs de revenus au profit des familles des victimes les plus touchées par la pauvreté. Le projet a également soutenu 8 familles nécessiteuses parmi les familles des victimes.
A en croire Mme Nebghouha, le partenariat AFCF/TDH/AECID a porté ses fruits pour la simple raison que «le projet a permis à des centaines de victimes de bénéficier de l’appui juridique, psychologique et de l’insertion économique grâce au dynamisme de l’équipe de notre projet et l’accompagnement durant toutes les étapes du projet par nos partenaires ».
Compte rendu Ibou Badiane


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