Résidant en République de Côte d’Ivoire (Rci) depuis plusieurs années, Brahim Ould Mohamed Laghdaf Ould Boubacar est un animateur de Radio et de Spectacle en Côte d’Ivoire. Journaliste de formation, il travaille à « Radio Téré » (radio soleil en bambara), une radio...
..;de proximité dans la ville de Adiamey en Côte d’Ivoire. Très influent et parmi les mauritaniens les mieux intégrés dans le pays de Houphouët Boigny, Brahim est aujourd’hui incontournable au sein de la communauté mauritanienne de Côte d’Ivoire. En séjour à Nouakchott, il a saisi cette occasion pour apporter des éclaircissements et rétablir la vérité sur des attaques et menaces proférées à son encontre par ses compatriotes commerçants regroupés au sein d’un collectif des commerçants mauritaniens vivant en Côte d’Ivoire.
«Depuis deux mois, je reçois des missiles de journalistes téléguidés par un groupe de commerçants» s’indigne-t-il à l’occasion d’un point de presse organisé le 17 avril au siège de CRIDEM. Et pour cause ? Brahim Mohamed Laghdaf Ould Boubacar qui travaille également pour le compte de NTN, une société de téléphonie mobile sud africaine en Côte d’Ivoire est accusé par ses compatriotes d’être en connivence avec l’ambassadeur de Mauritanie à Abidjan. A en croire Brahim, ses compatriotes accusent l’ambassadeur de trafic de documents mauritaniens au profit des ivoiriens. Quant à lui Brahim, il est aussi accusé d’être faussaire sous la protection de l’ambassadeur. Ce qu’il balaie d’un revers de main en arguant que ce groupe de jeunes commerçants s’adonne à l’escroquerie en créant des sociétés fictives. Des activités qui, selon Brahim, ternissent l’image de marque de la communauté mauritanienne de Côte d’Ivoire et partant, de la Mauritanie. Ce que Son Excellence Sidi Brahim Ould Sidaty en poste depuis 2007 a compris et a rappelé à l’ordre les jeunes. Suffisant que pour que ces derniers entament une campagne de dénigrement à l’endroit de l’ambassadeur et de son «acolyte » Brahim. Ces accusations ont conduit au blocage de « mon salaire » pendant un certain temps. En effet, depuis le début de la crise ivoirienne en 1999, une nouvelle catégorie de mauritaniens est arrivée en Côte d’Ivoire. Cette crise aidant, ces jeunes se sont lancés dans des activités qui n’honorent pas les Mauritaniens, souligne Brahim. Regroupés au sein d’un collectif, ils ont signé des contrats avec des sociétés de la place pour avoir l’exclusivité sur la communauté mauritanienne pour tout ce qui est activité relevant de cette dernière. Ils organisent des manifestations. Des abus et des malversations ont été constatés et «nous avons dénoncé cela auprès de NTN et des sociétés de téléphonie mobiles (Move, Ivoire Télécom) qui ont eu à signer des contrats douteux » indique Brahim.
Des jeunes trouble-fête
Outre la création de sociétés fictives « douteuses », le collectif des jeunes commerçants, selon Brahim, «se sont également mêlés dans tous les scandales en Côte d’Ivoire ». Mieux, il y a deux ans, informe notre interlocuteur, les jeunes avaient fait irruption dans la chancellerie pour bloquer durant deux tours d’horloge le fonctionnement de l’ambassade sans être inquiétés. Ils ont accusé l’ambassadeur d’avoir freiné leurs activités. Cette fois-ci, avec la préparation du cinquantenaire de l’indépendance de la Mauritanie que Brahim et compagnie comptent organiser, ils l’ont interpellé par rapport au parrain et au financement de cette manifestation. Dès qu’ils ont appris que c’est l’ambassadeur qui sera le parrain, ces jeunes ont demandé à Brahim d’écarter ce dernier qu’ils ne reconnaissent pas en tant qu’ambassadeur. Pour eux, tant que ce dernier est là , aucune manifestation sous son parrainage n’aura pas lieu. Maintenant, les jeunes ont infiltré certains sites électroniques mauritaniens, pour faire de l’intoxication. Ils ont accusé l’ambassadeur et Brahim, par la complicité des journalistes, de falsification de documents au profit des ivoiriens. Une manière de semer la zizanie et le doute dans l’esprit des autorités mauritaniennes et des citoyens. « Ils veulent donc faire tout pour annuler l’évènement du cinquantenaire en perspective » avertit Brahim.
Une communauté mauritanienne jadis paisible et honnête
Pourtant, indique Brahim, la communauté mauritanienne en Côte d’Ivoire est réputée paisible et honnête car « elle ne s’est jamais mêlée à aucun crime physique et économique ou de n’importe quelle nature ». Forte de 124.000 âmes, la communauté mauritanienne de Côte d’Ivoire regroupée au sein de l’Amicale des Ressortissants Mauritaniens Résidant en Côte d’Ivoire a toujours organisé le 28 novembre de chaque année, des manifestations à l’occasion de la célébration de la fête nationale de leur pays. Pour rappel, « la veillée festive de la fête de l’indépendance » était le thème de la manifestation organisée en 2007. C’est d’ailleurs cette amicale qui est reconnue par les autorités ivoiriennes. De grandes sociétés ivoiriennes ont toujours sponsorisé ces manifestations et d’importantes personnalités prenaient part à cette occasion, renseigne notre interlocuteur. Malheureusement, l’activité subversive de ces jeunes commerçants a conduit le président de la fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire d’attaquer maladroitement le collectif et la communauté mauritanienne dans un journal ivoirien «L’intelligent d’Abidjan» qu’il a montré à la presse. « Non à une association de commerçants mauritaniens » en Côte d’Ivoire, titrait le journal. Attaques que Brahim Ould Mohamed Laghdaf Ould Boubacar a répondu au cours d’une longue interview que lui a accordé ce même journal. «Ce qui n’a jamais été dit sur les Mauritaniens » était à la Une du journal avec en gros plan la photo de notre concitoyen qui a eu à rétablir les contrevérités dressées à l’endroit de la communauté mauritanienne.
Rétablir la vérité coûte que coûte …
Les agissements d’un autre âge des jeunes commerçants mauritaniens de Côte d’Ivoire ne pouvaient rester tels quels. Brahim Ould Mohamed Laghdaf Ould Boubacar qui s’est déplacé à Nouakchott pour la circonstance a tenu à rétablir la vérité sur des informations erronées, dénuées de tout fondement parues dans une certaine presse en ligne. « Je suis venu à Nouakchott pour me rapprocher du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération pour expliquer les véritables motivations de ces jeunes qui ne font que ternir l’image de marque du pays à l’extérieur », déclarait-il visiblement indigner du comportement malveillant de ses compatriotes. Des propos peu amènes tenus à l’endroit de l’ambassadeur de Mauritanie à Abidjan, « sont sans fondements et frise le ridicule » défendait-il. « Je saisis cette occasion pour attirer l’attention des autorités mauritaniennes sur ces faits qui, si on ne prend pas garde, risquent de porter préjudice à la communauté mauritanienne et à la Mauritanie » interpelle-t-il. Quant aux journalistes qui écrivent et balancent des informations sans vérifier, « je leur demande d’arrêter de publier des informations erronées. Ce travail n’honore pas la profession de journaliste » conseille-t-il. En dépit de ces ping pong, Brahim s’est dit prêt à organiser le cinquantenaire que la communauté mauritanienne de Côte d’Ivoire compte célébrer en grande pompe avec la bénédiction des autorités compétentes de Nouakchott. Compte rendu Ibou Badiane
|