Communiqué de l’AFCF   
25/09/2009

Dans la zone dite Ain Dalh, les habitants du Hay El Askar sont les premiers à avoir mis en valeur ses terres depuis 1989. En 2001, ils furent déplacés de la proximité immédiate du camp par les autorités pour des raisons de sécurité, les installant plus loin de façon définitive jusqu’au lotissement de cette zone.



Cette année, à quelques jours du mois béni du ramadan, le Hakem se présente avec des éléments des forces de l’ordre et des bulldozers et commence à raser les habitations sans informer les populations résidentes au préalable.

Les contestataires ont été embarqués par les forces de l’ordre, les autres déguerpis ailleurs, sans leurs bagages. Ceux qui ont été délégués pour saisir la justice sont l’objet de recherches actives au niveau de la Moughataa afin de les faire taire.
Empêchées de revenir sur leurs terres, les populations de Hay El Askar sont devenues actuellement des sans domicile fixe par la volonté d’un hakem et de ses complices au niveau de l’administration locale particulièrement son adjoint connu dans les milieux des affaires (tiabtaba).

Pour preuve, des permis d’occuper dont un, en date du 13 /01/2009 a été délivré à un certain Mohamed Abdallahi Ould Mohamed Lemine, pour quatre lots, par les soins de la Mairie. Touchée, la direction des domaines à formellement affirmé que de tels documents ne figurent pas chez elle, ni les plans de situation qui les accompagnent. En clair il n’y a pas eu d’attribution de terrains dans cette zone.

Ce qui signifie que ce sont là des manoeuvres dilatoires de l’administration territoriale qui travaille au détriment du pouvoir central du « président des pauvres ».

C’est pourquoi, il est plus qu’urgent de nous impliquer tous pour rendre justice à ces populations. Etant les premiers à s’installer là et à mettre en valeur ces terres, il est temps qu’elles puissent avoir des logis pour abriter leurs enfants et leur assurer plus de tranquillité.

Ces populations croient en leur pays et à la justesse de leur cause ; nous devons être leur défenseur contre l’injustice ; et le seule recours contre les actes de désespoirs sont les promesses électorales de ce qui dirige aujourd’hui le destiné de ce pays.

L’AFCF salut la destitution du Hakem de Teyarett et réitère sa demande au gouvernement mauritanien pour mettre fin à la souffrance de 500 familles de Ain Dalh qui sont devenues après le départ du Hakem la ruse de son adjoint qui se rend chaque matin sur place pour menacer les rares femmes qui résistent encore malgré la chaleur intenable et la pauvreté et l’exclusion .

En comptant sur la compréhension, du sens aigu de l’humain de tous nos concitoyens et de la justice tant recherché dans notre pays, nous avons espoir que cette cause sera entendue et que justice sera rendue aux populations en question.

Dans l’espoir d’un changement constructif de la mentalité de notre administration et de nos dirigeants, l’AFCF lance un appel pressant au gouvernement de prendre des mesures d’urgences pour un règlement définitif de ce problème et de rendre justice aux populations d’Ain Dalh.

Nouakchott, le 25/09/2009

La présidente
Aminetou Mint Moctar


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