Attention à l’utilisation des aliments frits et des boissons locales mal préparés   
07/02/2022

Sous un soleil de plomb et dans un lieu encombré de piétons et de voitures, et tout ce qui s’ensuit de pollution (poussière, fumée etc.), certains vendeurs d’aliments frits et de boissons n’hésitent pas à étaler leurs divers produits sans aucune considération pour l’hygiène et les autres aspects sanitaires.



 Dans les allées des rues, devant les marchés, les écoles, les carrefours routiers, voire à côté des gares de transport, et dans les rues étroites et autres principales, partout on trouve ces vendeurs dont le seul souci est de faire du profit nonobstant le respect des normes sanitaires ou même de sécurité.

Déjà les conditions de préparation de la restauration rapide (sandwichs, beignets, grillés, bissam, croustillant, thé, café) ne répondent point aux critères normalement exigés dans ce domaine. Aussi vous pouvez voir sans peine ces produits à portée de la main parois au milieu de nuées de mouches et autres moustiques.

Mais le plus grave c’est que cette nourriture que les vendeurs passent leur journée à frire et à refrire à nouveau après refroidissement, expose l’acheteur éventuel à de sérieux problèmes de santé suite à l’utilisation répétée de l’huile de cuisson dans la préparation des aliments.

En effet, des études médicales indiquent que la réutilisation de l’huile de cuisson deux fois provoque plusieurs maladies malignes notamment. De même, les méthodes de préparation des boissons, sont considérées par la plupart des citoyens comme sujettes à caution.

Afin d’y voir plus clair sur ces repas d’un point de vue sanitaire, M. Diagana Moussa, directeur de la santé de l’enfant, de la vaccination et de la nutrition au ministère de la santé, a affirmé, dans une interview à l’agence mauritanienne d’information, que la nutrition est une priorité pour l’acquisition de l’immunité et le maintien de la santé, étant précisé que les aliments, qu’ils soient liquides ou autres substances, doivent être soumis à des conditions de propreté particulières pour contribuer au maintien de la santé publique des citoyens.

Il a ajouté que les matériaux qui sont exposés dans des endroits et des conditions inappropriés peuvent perdre leur valeur nutritionnelle et être nocifs pour la santé, soulignant que l’utilisation de matériaux contaminés par des microbes ou dont la nature a changé peut provoquer une intoxication alimentaire se manifestant par des cas de diarrhée et de vomissements, et peut également provoquer des cas de maladies graves telles que la fièvre typhoïde.

Il a ajouté que les citoyens devraient se méfier de la consommation de tels produits exposés dans des conditions inappropriées.

De son côté, le professeur Mohamed El-Mami Moulaye Ely, avocat et juriste, a expliqué que les lois mauritaniennes interdisent de vendre des denrées alimentaires nocives pour la santé, ou de les exposer dans des conditions non soumises aux normes d’hygiène et de sécurité sanitaire. L’interdiction est prévue à l’article 17 de la loi sur la protection des consommateurs, ainsi qu’au chapitre 3 de la loi n ° 042/2010, portant code de prévention et de sécurité sanitaire.

Ces lois ont établi des sanctions en cas de violation de cette interdiction, notamment des peines d’emprisonnement et des amendes qui s’ajoutent à l’indemnisation du préjudice causé à la partie lésée, du fait de la vente de produits alimentaires nocifs.

De son côté, le Forum de la protection des consommateurs a affirmé constater un certain manque de contrôle des activités de es vendeurs malgré le danger que comporte l’utilisation de leurs produits en raison du manque de respect de la sécurité sanitaire des aliments, bien qu’il existe un arsenal juridique qui protège le consommateur dans ce domaine.

Aussi, ils demandent aux autorités concernées d’intensifier la surveillance de ces vendeurs. Par ailleurs, tous les citoyens interrogés par l’agence mauritanienne d’Information ont convenu à l’unanimité de la nécessité d’un encadrement strict et méticuleux des vendeurs et qu’ils soient dans des endroits éloignés des trottoirs, des ruelles et des lieux bondés et pollués. Ils ont également exigé l’application de la sanction pour toute personne reconnue coupable d’avoir enfreint les lois sur la protection des consommateurs, relevant que le moment est venu d’éliminer ces manifestations qui ne respectent pas la sécurité alimentaire ou le visage civilisé de la capitale.
AMI


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