Le Commissariat aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire, a organisé ce mercredi à Nouakchott un atelier de sensibilisation au profit des organisations de la société civile et des medias nationaux sur les législations et lois criminalisant l’esclavage.
L’atelier vise l’application effective des recommandations issues du plan national pour la mise en oeuvre de la feuille de route pour la lutte contre les formes contemporaines de l’esclavage, en particulier la révision de la loi de 2007 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes conformément aux hautes directives de Son Excellence le Président de la république Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz visant à défendre et promouvoir les droits de l’homme. A cette occasion, Mme Aicha Mint M’Haihem, Commissaire aux Droits de l’Homme et à l’Action Humanitaire, a indiqué que le phénomène de l’esclavage est contraire aux principes et valeurs humaines inclus dans la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, ainsi que dans les autres traités et conventions internationales relatives à l’esclavage. Elle a ajouté que notre pays a ratifié la plupart des conventions internationales contre l’esclavage, indiquant que le gouvernement a pris plusieurs mesures importantes dans le domaine législatif et institutionnel et a procédé à la mise en oeuvre de programmes et politiques visant à éradiquer toutes les formes contemporaines de l’esclavage et les séquelles de ce phénomène. Dans ce sens, elle a passé en revue les efforts entrepris par l’état pour éradiquer ce phénomène, à l’image de l’abolition définitive de l’esclavage en 1981 et sa criminalisation par la loi 048/2007 avant d’être considéré récemment un crime contre l’humanité dans l’amendement constitutionnel de 2011. Le gouvernement a aussi annoncé la création de cours spécialisés pour juger les auteurs des crimes d’esclavage et la création de l’Agence Nationale ’Tadamoun’ pour la lutte contre l’esclavage, l’insertion et la lutte contre la pauvreté en 2013. La commissaire a ajouté que le gouvernement mauritanien a ratifié le 6 mars 2014 une feuille de route qui permettra de mettre en place des mécanismes contre la pratique de l’esclavage. Les participants ont suivi des exposés relatifs à ces différentes législations. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la justice et de la ministre secrétaire générale du gouvernement ainsi que la présidente de la commission nationale des droits de l’homme et le Procureur général prés de Cour Suprême.
AMI
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