Le nouveau campus de l’Université des Sciences, de Technologie et de Médecine (USTM) de Nouakchott a abrité, dimanche, la cérémonie de lancement officiel du Master "Gérer les impacts des activités extractives" (GAED).
Dans un mot prononcé à cette occasion, le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Dr Ismaël Ould Sadegh a souligné l’importance de cette activité scientifique dont l’enseignement va profiter pour la première fois à des étudiants mauritaniens et africains. Il a indiqué que cette formation vient en réponse aux besoins en nouvelles compétences africaines capables de comprendre et de gérer les opérations extractives dans une période où se sont multipliés les projets d’extraction d’hydrocarbures et de ressources minières au niveau de l’Afrique de l’Ouest. Le président de l’USTM, Pr Ahmedou Ould Haouba, avait auparavant, dans un discours, souligné qu’il s’agit d’une formation jugée opportune et prometteuse dont l’idée relève d’un double constat national et sous régional : "Sur le plan national, le master GAED constitue l’une des recommandations phares du Panel Scientifiques indépendant sur les activités pétrolières et gazières en Mauritanie organisé de 2007 à 2009, sur demande de notre pays, avec l’appui de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le soutien de plusieurs donateurs. Au plan sous régional, le constat fait ressortir un grand essor de l’industrie extractive manifestement visible à travers la profusion des projets d’exploitation des hydrocarbures (pétrole et gaz) et des ressources minières (or, phosphates, diamant, cuivre bauxite, etc.) en Afrique de l’Ouest". Pour sa part, le Recteur de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), Pr Lamine Gueye, dont l’institution cogère le Mastère GAED avec l’USTM de Nouakchott, s’est félicité de ce moment fort et important dans l’évolution des relations d’amitié et de coopération scientifique et universitaire entre le Sénégal et la Mauritanie. Il s’agit, dira-t-il, "d’un partenariat d’exception, à la hauteur des ambitions de nos deux pays et à la mesure des défis auxquels nos deux communautés scientifiques et universitaires sont confrontées". Le Représentant de l’UICN, Dr Mohamed Lemine Ould Baba, est intervenu, quant à lui, au nom de la GIZ, du PNUD, de l’UICN et WWF, en leur qualité de partenaires techniques et financiers du programme "Biodiversité, Gaz et Pétrole (BGP)" soutenu et mis en oeuvre par la Mauritanie. Tout en se disant ravi de voir que la question de la gestion des impacts des activités extractives suscite autant d’enthousiasme au plus haut niveau, il a assuré l’assistance de l’engagement des partenaires du BGP à continuer à fournir un appui à la formation GAED. La cérémonie s’est déroulée en présence du Secrétaire général du ministère de l’environnement du Développement durable, du président de l’Université de Nouakchott, des doyens des facultés et d’experts nationaux, sous-régionaux et internationaux.
AMI
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