Le FMI fĂ©licite le Gouvernement mauritanien    
15/05/2012

La croissance économique en Mauritanie "demeure soutenue", malgré les effets d’une sécheresse aiguë et du ralentissement des exportations minières du pays, a estimé un responsable du Fonds Monétaire International (FMI) à l’issue d’une mission de



...deux semaines dans le pays.

"La croissance économique en Mauritanie demeure soutenue malgré les effets d’une sécheresse aiguë et du ralentissement de la demande extérieure", a déclaré le chef de la mission du FMI, Amine Mati, lors d’une conférence de presse lundi soir à Nouakchott, ajoutant que "le taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) réel est estimé à 4% en 2011", en-deçà des prévisions officielles qui étaient autour de 5%.

La demande extérieure concerne les exportations minières du pays.

Selon Amine Mati, pour 2012, il est prévu une croissance se situant à plus de 5,5%, "portée par la reprise vigoureuse de la production agricole et le dynamisme attendu du secteur des bâtiments et travaux publics".

D’après lui, "2011 a vu l’économie mauritanienne manifester une plus grande résilience aux chocs exogènes grâce à la mise en œuvre de politiques axées sur la consolidation de la stabilité macroéconomique, dans une conjoncture nationale et internationale difficiles".

"La performance budgétaire a été meilleure que prévue, avec un déficit budgétaire de base équivalent à 0,2% du PIB, reflétant un très bon recouvrement des recettes, y compris celles générées par le secteur minier, qui a plus que compensé les dépenses d’urgence occasionnées par le programme de solidarité 2011", a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs indiqué que le taux de l’inflation est demeuré "maîtrisé à 5,7% et ce malgré l’augmentation des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers" et que le pays dispose de 501,6 millions de dollars (près de 390 millions d’euros) de réserves de change, soit l’équivalent de trois mois et demi d’importations.

Pour 2012, l’inflation continuera à être contenue aux environs de 6%, a-t-il dit, en exhortant les autorités à "accélérer davantage le rythme de mise en œuvre de ses réformes structurelles dans les domaines de la fonction publique, des entreprises publiques, des finances publiques et de la protection sociale".

Le FMI a félicité le Gouvernement mauritanien pour avoir " réalisé avec succès les critères de réalisation et les repères structurels du programme à fin 2011 ".
Ces félicitations ont été exprimées lundi 14 mai à Nouakchott lors d’une conférence de presse donnée par une mission des services du FMI, dirigée par M. Amine Mati, en présence des ministres des finances et des affaires économiques et du développement ainsi que du gouverneur de la Banque centrale de Mauritanie (BCM).
Selon M. Mati, " la croissance économique en Mauritanie demeure soutenue malgré les effets d’une sécheresse aigüe et du ralentissement de la demande extérieure. Ainsi, le taux de croissance du PIB réel est estimé à 4 % en 2011, en deçà des prévisions initiales, à cause de la baisse importante de la production agricole. L’inflation demeure maitrisée à 5,7% et ce, malgré l’augmentation des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers. ".
Il a expliqué que " l’année 2011 a vu l’économie mauritanienne manifester une plus grande résilience aux chocs exogènes grâce à la mise en oeuvre de politiques axées sur la consolidation de la stabilité macroéconomique, dans une conjoncture nationale et internationale difficiles ". En effet, a-t-il ajouté, " la performance budgétaire a été meilleure que prévue, avec un déficit budgétaire de base équivalent à 0,2 % du PIB, reflétant un très bon recouvrement des recettes, y compris celles générées par le secteur minier, qui a plus que compensé les dépenses d’urgence occasionnées par le programme de solidarité 2011 ".
La mission du FMI a séjourné dans notre pays du 29 avril au 14 mai 2012 pour mener les discussions relatives à la quatrième revue du programme de la Mauritanie appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et aux consultations au titre de l’article IV des statuts du FMI., Son chef a souligné dans le point de presse que le " déficit courant de la balance des paiements s’est nettement amélioré dû à la bonne performance des exportations minières, doublant ainsi les réserves de change à un niveau sans précédent de 501,6 millions de dollars, soit l’équivalent de 3,5 mois d’importations ". Toutefois, a-t-il fait remarquer, " ces bonnes performances macroéconomiques n’ont pu enrayer le chômage et la pauvreté qui demeurent élevés. ".
Il s’est félicité de la mise en oeuvre du programme de solidarité en 2011 qui " a permis d’atténuer l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques sur les populations les plus vulnérables ", considérant que " pour l’année 2012, le programme d’urgence EMEL constitue une réponse appropriée aux effets néfastes de la sécheresse sur les populations et le cheptel ".
" Tout en encourageant les autorités à assurer une mise en oeuvre rapide, efficace et bien ciblée de ce programme, la mission a noté avec satisfaction la réalisation de l’enquête sur la vulnérabilité et la pauvreté à Nouakchott et le début de mise en oeuvre des transferts en espèces aux populations vulnérables ", a aussi dit M. Mati.
Il a exprimé le soutien de sa mission à " l’adoption de la nouvelle structure des prix des hydrocarbures, qui permettra de retrouver la vérité des prix d’ici la fin de l’année 2012 et de créer un espace budgétaire supplémentaire en faveur de la mise en oeuvre efficace des dépenses de réduction de la pauvreté. ".
La mission du FMI a par ailleurs exhorté " les autorités à accélérer davantage le rythme de mise en oeuvre des réformes structurelles dans les domaines de la fonction publique, des entreprises publiques, des finances publiques et de la protection sociale " ainsi qu’à " continuer à améliorer le climat des affaires, entre autres, à travers l’application du nouveau code de passation de marchés, l’adoption du nouveau code des investissements, un remboursement continu et régulier des crédits d’impôts et le renforcement du cadre de concertation avec le secteur privé. ".
M. Mati a précisé que " pour 2012, la croissance se situerait à plus de 5,5%, portée par la reprise vigoureuse de la production agricole et le dynamisme attendu du secteur des bâtiments et travaux publics. L’inflation continuera à être contenue aux environs de 6%. Quant au solde du compte courant, il se creusera largement sous l’effet des importations destinées au programme EMEL 2012 et des projets d’infrastructures, en l’occurrence la nouvelle centrale électrique et le nouvel aéroport de Nouakchott. La résilience de l’économie mauritanienne se renforcera davantage face aux chocs exogènes, grâce à un niveau confortable des réserves de change qui permettront de couvrir environ 3,8 mois d’importations à la fin de l’année ".
Il a indiqué que sa mission a été " réconfortée par l’engagement des autorités à optimiser davantage les ressources du secteur minier et à s’appuyer sur des politiques sectorielles, budgétaires et monétaires cohérentes qui permettent d’accélérer le développement d’une base industrielle et réduire la vulnérabilité de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes ".
Selon lui, " la mission soutient les efforts des autorités pour mettre l’économie sur un sentier de croissance soutenue et davantage inclusive, qui puisse résorber le chômage et améliorer les conditions de vie des populations mauritaniennes.".
" Suite à la réalisation satisfaisante des objectifs du programme pour l’année 2011, les services du FMI recommanderont à la direction de soumettre à l’examen du Conseil d’administration la conclusion de la quatrième revue de l’accord triennal au titre de la FEC, prévu pour juin 2012.", a conclu le responsable du FMI.
Il a rappelé que sa mission a rencontré le Président de la République et plusieurs hauts responsables économiques et financiers du pays et a eu des " échanges productifs avec des parlementaires, des universitaires et des représentants de la communauté diplomatique, du milieu bancaire, du secteur privé, des syndicats, des bailleurs de Fonds et de la société civile ".
Prenant la parole au même point de presse, le ministre des finances, M. Thiam Diombar, a rappelé que le Gouvernement avait face en 2011 à une montée en flèche des prix des hydrocarbures et des produits de base. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, nous avons lancé un programme d’urgence d’un coût de 45 milliards d’ouguiyas destiné à aider les populations vulnérables à résister à cette flambée des prix.
Le ministre a aussi signalé que le litre du gasoil est aujourd’hui subventionné par l’Etat à hauteur de 20 ouguiyas alors que la bonbonne de gaz est subventionnée à 50%.
De son côté, le ministre des affaires économiques et du développement, M. Sidi Ould Tah, a expliqué que le chômage et la pauvreté sont des problèmes structurels et non conjoncturels et que, par conséquent, ils ne peuvent être réglés en une ou deux années.
Il a ajouté que face à ces fléaux dont l’éradication demande des dizaines d’années, le Gouvernement a engagé beaucoup de mesures comme notamment les programmes de formation professionnelle et les microprojets générateurs de revenus.
Le ministre a souligné dans ce cadre que l’enseignement dans notre pays ne correspond pas aux besoins du marché local, signalant que les grands projets générateurs d’emplois en Mauritanien font souvent appel à la main d’oeuvre étrangère.
Pour sa part, le gouverneur de la BCM, M. Sid’ahmed Ould Rayess, a indiqué que le programme EMEL, évalué dans le cadre de la mission du FMI, a réduit l’inflation au sein des couches les plus défavorisées de la population.
Il a dit s’attende à ce que 2012 soit une " bonne année pour l’économie nationale ", se félicitant du fait que la récession de l’économie européenne n’ait eu qu’un impact limité sur l’économie nationale.

 

Communiqué de la mission de revue du FMI

Une mission des services du Fonds Monétaire International, dirigée par M. Amine Mati, a séjourné à Nouakchott du 29 avril au 14 mai 2012, pour mener les discussions relatives à la quatrième revue du programme de la Mauritanie appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et aux consultations au titre de l’article IV des statuts du FMI.

La mission a rencontrĂ© son excellence M. le PrĂ©sident de la RĂ©publique, et plusieurs hauts responsables Ă©conomiques et financiers. Elle a Ă©galement eu des Ă©changes productifs avec des parlementaires, des universitaires, et des reprĂ©sentants de la communautĂ© diplomatique, du milieu bancaire, du secteur privĂ©, des syndicats, des bailleurs de Fonds, et de la sociĂ©tĂ© civile. A la fin de son sĂ©jour, M. Amine Mati a rendu publique la dĂ©claration suivante:

« La croissance Ă©conomique en Mauritanie demeure soutenue malgrĂ© les effets d’une sĂ©cheresse aigĂĽe et du ralentissement de la demande extĂ©rieure. Ainsi, le taux de croissance du PIB rĂ©el est estimĂ© Ă  4 % en 2011, en deçà des prĂ©visions initiales, Ă  cause de la baisse importante de la production agricole. L’inflation demeure maitrisĂ©e Ă  5,7 pour cent et ce, malgrĂ© l’augmentation des prix internationaux des produits alimentaires et pĂ©troliers. »

« L’année 2011 a vu l’économie mauritanienne manifester une plus grande résilience aux chocs exogènes grâce à la mise en oeuvre de politiques axées sur la consolidation de la stabilité macroéconomique, dans une conjoncture nationale et internationale difficiles. En effet, la performance budgétaire a été meilleure que prévue, avec un déficit budgétaire de base équivalent à 0,2 % du PIB, reflétant un très bon recouvrement des recettes, y compris celles générées par le secteur minier, qui a plus que compensé les dépenses d’urgence occasionnées par le programme de solidarité 2011.

Le déficit courant de la balance des paiements s’est nettement amélioré dû à la bonne performance des exportations minières, doublant ainsi les réserves de change à un niveau sans précédent de 501,6 millions de dollars, soit l’équivalent de 3,5 mois d’importations. Toutefois, ces bonnes performances macroéconomiques n’ont pu enrayer le chômage et la pauvreté qui demeurent élevés. »

« La mise en oeuvre du programme de solidaritĂ© en 2011 a permis d’attĂ©nuer l’impact de la hausse des prix des produits alimentaires et Ă©nergĂ©tiques sur les populations les plus vulnĂ©rables. Pour l’annĂ©e 2012, le programme d’urgence Emel constitue une rĂ©ponse appropriĂ©e aux effets nĂ©fastes de la sĂ©cheresse sur les populations et le cheptel. Tout en encourageant les autoritĂ©s Ă  assurer une mise en oeuvre rapide, efficace et bien ciblĂ©e de ce programme, la mission a notĂ© avec satisfaction la rĂ©alisation de l’enquĂŞte sur la vulnĂ©rabilitĂ© et la pauvretĂ© Ă  Nouakchott et le dĂ©but de mise en oeuvre des transferts en espèces aux populations vulnĂ©rables.

La mission soutient l’adoption de la nouvelle structure des prix des hydrocarbures, qui permettra de retrouver la vérité des prix d’ici la fin de l’année 2012 et de créer un espace budgétaire supplémentaire en faveur de la mise en oeuvre efficace des dépenses de réduction de la pauvreté. »

« La mission a félicité les autorités pour avoir réalisé avec succès les critères de réalisation et les repères structurels du programme à fin 2011. Elle a exhorté les autorités à accélérer davantage le rythme de mise en oeuvre des réformes structurelles dans les domaines de la fonction publique, des entreprises publiques, des finances publiques et de la protection sociale. La mission a aussi encouragé les autorités à continuer à améliorer le climat des affaires, entre autres, à travers l’application du nouveau code de passation de marché, l’adoption du nouveau code des investissements, un remboursement continu et régulier des crédits d’impôts, et le renforcement du cadre de concertation avec le secteur privé. »

« Pour 2012, la croissance se situerait à plus de 5,5%, portée par la reprise vigoureuse de la production agricole et le dynamisme attendu du secteur des bâtiments et travaux publics. L’inflation continuera à être contenue aux environs de 6%. Quant au solde du compte courant, il se creusera largement sous l’effet des importations destinées au programme EMEL 2012 et des projets d’infrastructures, en l’occurrence la nouvelle centrale électrique et le nouvel aéroport de Nouakchott.

La résilience de l’économie mauritanienne se renforcera davantage face aux chocs exogènes, grâce à un niveau confortable des réserves de change qui permettront de couvrir environ 3,8 mois d’importations à la fin de l’année. Cette reprise de l’activité économique demeure très exposée à la persistance du déficit pluviométrique et au prolongement du cycle baissier de la demande extérieure. »

« La mission a mené les discussions au titre de l’Article IV des statuts du FMI et a été réconfortée par l’engagement des autorités à optimiser davantage les ressources du secteur minier et à s’appuyer sur des politiques sectorielles, budgétaire et monétaire cohérentes qui permettent d’accélérer le développement d’une base industrielle et réduire la vulnérabilité de l’économie mauritanienne aux chocs exogènes. La mission soutient les efforts des autorités pour mettre l’économie sur un sentier de croissance soutenue,et davantage inclusive, qui puisse résorber le chômage et améliorer les conditions de vie des populations mauritaniennes.»

« Suite à la réalisation satisfaisante des objectifs du programme pour l’année 2011, les services du FMI recommanderont à la direction de soumettre à l’examen du Conseil d’administration la conclusion de la quatrième revue de l’accord triennal au titre de la FEC, prévu pour juin 2012.»

La mission saisit cette occasion pour adresser ses remerciements aux autorités mauritaniennes ainsi qu’aux divers interlocuteurs pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, la qualité des entretiens et les bonnes conditions dans lesquelles ses travaux se sont déroulés.

 


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