La conférence-débat qui a regroupé la soirée du 8 novembre le ministère du pétrole et les investisseurs de Kinross-Tasiast est restée dans les généralités maintes fois ressassées : potentiel, investissements, attractivité, stabilité, relation gagnant-gagnant, respect de l’environnement.
Les hâbleries habituelles que l’on devine même non invités et absents à pareil événement. Pas d’explications pertinentes sur les retombées réelles de cette Mine de Tasiast installée à 300 kms au nord de Nouakchott, sur le mouvement d’ avions sur sa piste d’atterrissage, sur l’absence d’un goudron la reliant à la route de Nouadhibou, sur l’hôtel 5 étoiles construit en catimini, sur la solution à apporter à l’eau potable pour les 1500 logements déjà construits et les milliers d’autres envisagés, sur le statut de la nouvelle ville qui y nait, sur l’incidence du pompage de l’eau salée sur le Banc d’Arguin, et surtout sur la levée de boucliers des syndicats autour de la contamination des travailleurs avec le plomb et le mercure.
Rien de tout cela ! Par contre l’on apprendra avec M. Taleb que la Mauritanie «renferme un potentiel minier extrêmement riche et dispose d’un cadre attractif, d’un arsenal juridique et des conditions fiscales des plus encourageantes ».
Le ministre du pétrole a également dit que le «code minier mauritanien est l’un des plus compétitifs du point de fiscal et juridique et bénéficie d’une stabilité du régime garantissant tous les investissements dans le pays». Sur ce, un ange dénommé Woodside, passa, imagine-t-on, pendant que Taleb parlait ! Quand à M. James Crossland, vice-président exécutif des Relations extérieures de Kinross Tasiast , il a promis que les investissements atteindront 3 milliards de dollars pour les 3 prochaines années et souligné que Tasiast est en train de finaliser l’étude de faisabilité de l’extension de son projet. Sur les préoccupations environnementales M. Crossland a soutenu que Tasiast , «respecte dans ses activités en Mauritanie et partout dans le monde, les mêmes critères environnementaux». Il n’a pas fait part à l’occasion, d’une quelconque étude d’impact environnemental. Car dans ces affaires là , (et dans cette Affaire-Bi), on ne peut être, juge et partie. MAOB
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