La Mauritanie a interdit pour deux mois la pأھche industrielle dans ses eaux, en application d’un repos biologique visant أ  rأ©gأ©nأ©rer les richesses halieutiques, dans un contexte de surexploitation.Ce premier "repos biologique", qui a dأ©butأ© samedi soir 1er mai et doit durer jusqu’au dأ©but du mois de juillet,

sera suivi d’un second en septembre-octobre. Selon le ministأ¨re de la Pأھche, il s’agit de "permettre la crأ©ation d’un milieu propice أ  la rأ©gأ©nأ©ration des ressources halieutiques, leur gestion durable et la prأ©servation du milieu naturel".

Cette interdiction concernera prأ¨s de 300 bateaux opأ©rant dans les eaux mauritaniennes, dont plus de 150 bأ¢timents europأ©ens qui s’adonnent أ  la pأھche de fond (cأ©phalopodes), a indiquأ© أ  l’AFP une source au ministأ¨re mauritanien de la Pأھche.
La Mauritanie avait conclu en 2008 un nouvel accord de partenariat avec l’Union europأ©enne, pour autoriser des navires europأ©ens أ  pأھcher dans ses eaux - notamment rأ©putأ©es pour leurs poulpes, leurs anchois et leurs homards - en أ©change du versement de plusieurs dizaines de millions d’euros chaque annأ©e.

Le repos biologique concernera أ©galement la pأھche artisanale, mais seulement pour une durأ©e d’un mois, أ  partir du 15 mai, selon la mأھme source. Selon un expert mauritanien de la pأھche, Brahim Ould Boucheiba, interrogأ© par l’AFP, "l’option du repos biologique est nأ©cessaire au moment oأ¹ nos eaux sont surexploitأ©es et fortement pillأ©es par les pirates contre lesquels la marine mauritanienne fait pourtant de gros efforts".

Selon M. Ould Boucheiba, "le potentiel exploitable est largement dأ©passأ© et l’effort de pأھche touche dأ©sormais les espأ¨ces juvأ©niles qui doivent normalement أھtre أ©pargnأ©es". De l’avis d’un responsable d’une sociأ©tأ© de pأھche basأ©e أ  Nouadhibou (nord), Dah Ould Ahmed Aida, il أ©tait أ©galement "urgent de s’arrأھter de pأھcher". "Depuis mars, la pأھche est devenue trأ¨s mauvaise, les espأ¨ces au stade du dأ©veloppement commencent dأ©jأ  أ  أھtre pأھchأ©es, a-t-il dit. (L’Express)