Mauvais signe ! Aucune information ne filtre quelques jours après l’arrivée en Mauritanie d’une mission du FMI. Les experts du FMI ont été reçus par le nouveau staff économique sur lequel on fondait -incorrigibles optimistes que nous sommes-, des espoirs, en voie d’être déçus
Les discussions entre les deux parties reprennent après une année de rupture et traiteront de plusieurs sujets dont la mise en oeuvre des engagements pris par la Mauritanie, les dépenses extrabudgétaires, la situation des réserves et du taux de change.
C’est dans le cadre de ce dernier point et en raison de l’écart considérable entre le taux officiel et le taux du marché parallèle que le gouverneur Sid’Ahmed Ould Raiss a reçu jeudi dernier les représentants de l’association des bureaux de change. Devant eux, il a tenu –de source digne de foi- un discours très incompréhensible.
« Les gens du FMI sont là , ils vont voir la situation, il faudra qu’on s’entre aide » leur a-t-il dit.
Les échangistes ont réagi : « qu’est ce que vous nous demandez, à nous, qui n’avons pas obtenu des devises de la BCM depuis 2006 » ? Le gouverneur serait resté évasif : «il faut qu’on s’entre aide» a-t-il poursuivi.
Les représentants des bureaux de change ont alors demandé au gouverneur de la BCM d’engager la lutte contre le marché noir des devises car ses acteurs ne respectent pas la loi, ne paient pas de taxes et travaillent dans l’opacité.
Réponse du gouverneur : « si on s’attaque à eux, ils vont fuir, (idwrou yeuherbou)» La rencontre s’est achevée sans résultat après d’autres échanges plus ou moins superficiels.
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