Les gouverneurs des banques centrales d’Afrique représentées au fonds monétaire international (FMI) et à la banque mondiale (BM) ont invité samedi 2 aout , à Nouakchott, les bailleurs de fonds du continent à investir dans l’agriculture.
"Les gouverneurs africains demandent instamment aux bailleurs de fonds de consentir des appuis ciblés au secteur agricole dans les pays africains, sous formes d’assistances techniques et financières visant à accroître la productivité agricole et la valeur ajoutée (...)", indique un communiqué publié à l’issue d’une rencontre de deux jours. De nombreux pays africains, comme la Mauritanie, qui importent la majorité de leurs besoins alimentaires, sont frappés de plein fouet par la crise alimentaire mondiale, notamment le renchérissement des denrées de base, comme le riz et le blé. Les gouverneurs ont demandé aux institutions financières "d’introduire plus de flexibilité dans l’application des seuils (...) requis", pour obtenir un prêt en tenant compte des besoins de financements de l’Afrique. Ils ont également appelé à "prendre en compte les effets induits des projets d’infrastructures et leur impact sur la croissance et les recettes budgétaires". Le document fait par ailleurs état des préoccupations des pays africains face aux "lourdes retombées" de l’envolée des prix mondiaux des matières premières agricoles et du pétrole sur leurs économies. Il engage en conséquence les institutions de Brettons Wood à "intensifier leur appui" aux politiques nationales pour mieux faire face aux chocs exogènes subis par les populations les plus vulnérables. Vendredi, le président du FMI , le français Dominique Strauss-kahn avait mis en garde les partenaires du continent contre les conséquences, à long terme, d’un surendettement de l’Afrique par des investissements concessionnels utilisés pour le financement de "mauvais projets".
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