Fatma Mint Sidi Mohamed députée du parti El Wiam a recueilli 39 voix, lundi 17 février, lors d’un vote portant sur l’élection du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale face au député islamiste Ghoulam Ould El Hadj Cheikh, lequel, a gagné avec 82 voix. Ce dernier a amélioré , à l’occasion, son score obtenu lors de l’élection...
...du président de l’Assemblée, qui n’était que de 34 voix. La candidature de Ould El Hadj Cheikh soutenue, à la fois, par la Majorité (110 députés) et l’Opposition (37 députés) a empêché l’élection d’une brave femme : Ghalia Mint Ely Salem députée UPR pressentie à ce poste et écartée de celui-ci. Mais il n’y a décidément pas, que les femmes députées dociles à la place desquelles des hommes réfléchissent et agissent. L’absence d’une candidature féminine à un rang élevé dans la hiérarchie de l’Assemblée, a , semble-t-il, fait bouger le coté leader de la société civile de la députée d’El Wiam, lui rappelant son fastidieux parcours personnel, son engagement depuis la conférence de Pékin en 1995, sa participation aux différentes stratégies nationales pour les femmes et sa fonction à la cour de justice arabe. Fatma s’est donc présentée au poste de deuxième vice président malgré la consigne de El Wiam réalisant du coup un score honorable de 39 voix qui fait que cette députée est maintenant, une élue avec laquelle, il faudra compter à l’Assemblée nationale. Elle n’avait certes aucun espoir de gagner face à la misogynie parlementaire, mais elle est quand même parvenue à faire passer un grand message. A décrypter !
|