COD : Déclaration   
21/01/2014

L’ONG internationale SHERPA vient de révéler que la Banque Islamique de Développement a décidé de renoncer au financement de l’extension de la centrale électrique de Nouakchott, marché de gré à gré attribué en 2013 par la SOMELEC à la société finlandaise WÄRTSILA



Cette ONG qui s’investit  dans le domaine de la lutte contre la corruption à l’échelle internationale et qui s’est particulièrement  distinguée  ces dernières années dans la traque des biens mal acquis par les gouvernants et leurs entourages proches, a précisé que la décision de la BID fait suite aux nombreuses irrégularités qui ont entaché l’attribution du marché et aux fortes présomptions  de corruption qui ont en ont résulté.
Ce nouveau scandale n’est certainement pas étranger à l’annulation in extremis de la visite à Nouakchott du Président de la BID qui était programmée ces jours-ci, ni sans doute à l’annulation tout aussi significative du forum des investisseurs des pays du Golfe en Mauritanie initialement prévue à la même date.
C’est là un témoignage éclatant sur la corruption du régime d’Ould Abdel Aziz, venant d’un bailleur de fonds international de premier plan et d’une ONG dont la noblesse du combat et la respectabilité ne sauraient être mis en doute.
A ce propos, la COD rappelle qu’elle n’a jamais cessé de dénoncer les scandales en série qui éclaboussent le pouvoir d’Ould Abdel Aziz disqualifiant totalement l’homme lui-même et lui ôtant tout crédit pour rester à la tête de l’Etat.
En effet, cette opération douteuse n’est que le énième d’une longue série de marchés de gré à gré dont l’un des plus sulfureux est sans aucun doute celui de l’aéroport  international de Nouakchott et de son annexe rocambolesque qu’a été le prêt de 15 milliards d’ouguiyas accordé par la SNIM à la société en charge des travaux. Comment peut-on expliquer que la SNIM, société engagée dans une concurrence internationale féroce et devant satisfaire à l’intérieur les revendications salariales de ses travailleurs et des milliers  de « journaliers » en détresse, puisse  se permettre de jeter par la fenêtre 15 milliards d’ouguiyas dans une affaire qui ne la concerne strictement en rien ?
Comment peut-on expliquer que les agréments bancaires soient distribués à tord et à travers, parfois à des personnes dont l’origine des fonds et la moralité sont douteuses et au moment où les établissements de crédits sont appelés à se regrouper et non à se multiplier ?
La seule explication à ces frasques est que nous sommes gouvernés par un homme sans scrupules, empêtré dans des scandales de toutes sortes et pour qui l’accumulation d’une fortune colossale et par tous les moyens (n’est-il pas accusé de blanchiment d’argent et même de trafic de drogue ?) constitue la seule préoccupation. Dans ces conditions, l’on comprend aisément pourquoi le général persiste dans son refus de publier sa déclaration de patrimoine, comme l’y oblige pourtant clairement la Loi.
La COD exprime le souhait que les efforts de SHERPA et la décision de la BID contribuent à édifier l’opinion publique nationale et internationale et surtout la communauté des bailleurs de fonds, sur les pratiques mafieuses du régime d’Ould Abdel Aziz et sur le pillage systématique des richesses du pays orchestré par lui.
Nouakchott, le 20 Janvier 2013
La COD


Toute reprise totale où partielle de cet article doit inclure la source : www.journaltahalil.com
Réagir à cet article
Pseudo
E-mail
Commentaire
Entrer le code
La rédaction de Tahalil vous demande d'éviter tout abus de langage en vue de maintenir le sérieux et de garantir la crédibilité de vos interventions dans cette rubrique. Les commentaires des visiteurs ne reflètent pas nécessairement le point de vue de Tahalil et de ses journalistes.
Les commentaires insultants ou diffamatoires seront censurés.

TAHALIL 2006-2022 Tous droits reservés