On savait la CENI non consensuelle parce que formée en 2011 par les deux acteurs du dialogue politique, boycotté par une partie de l’opposition. Mais on ne savait que sa crédibilité pouvait également prêter au doute. Pas seulement parceque la presse avait dévoilé ces derniers mois, ses marchés présentés comme non transparents.
Cette fois, la crédibilité de la CENI est entamée par le terrible réquisitoire de l’un des principaux acteurs du dialogue de 2011 en l’occurrence le parti Alliance Populaire Progressiste (APP) dirigé par le président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir.
Dans une déclaration rendue publique le 2 octobre l’APP affirme sans détour que le comité dit des Sages, qui compose le Directoire de la CENI s’est surtout fait remarquer par «l’improvisation et l’amateurisme qui sont les caractéristiques fondamentales d’un manque de professionnalisme désormais impossible à cacher». Et de poursuivre : «Comme un mineur qui ne sait quoi faire de sa liberté, le comité a vite décidé de considérer vaines, parce qu’inaccessibles, les attentes de ceux qui l’ont coopté dans l’espoir de découvrir sagesse, droiture, intérêt général, patriotisme, courage, neutralité et incorruptibilité».
«La rapidité renonciation à ces repères a favorisé l’émergence d’instincts naturels enfouis qui n’attendaient que l’occasion de pouvoir s’exprimer, instincts qui ont pour nom : appât du gain, injustice, népotisme, favoritisme, tribalisme, régionalisme, accointance, copinage, etc. et qui ont transformé la C.E.N.I en vulgaire agence de recrutements opaques….» ajoute la déclaration.
L’APP a également dénoncé «la gestion cahoteuse, improvisée et jusqu’ici stérile du processus électoral par la C.E.N.I et exigé la mise en œuvre rapide de son élargissement dans l’espoir d’en faire une Institution digne de ce nom…» Déclaration de l’APP: A QUOI JOUE DONC LA C.E.N.I ?
Depuis sa mise en place, le comité dit des Sages, qui compose le Directoire de la CENI, fort de son Statut obtenu dans l’espoir d’aider à la conduite et à la supervision d’élections libres, transparentes et crédibles, parce qu’inclusives et consensuelles, s’est surtout fait remarquer par l’improvisation et l’amateurisme qui sont les caractéristiques fondamentales d’un manque de professionnalisme désormais impossible à cacher.
C’est ainsi que l’essentiel de ses actions n’a consisté jusqu’ici qu’en la construction à la va-vite de budgets aussi extravagants et fantaisistes, les uns que les autres, l’insatisfaction de ses exigences en la matière lui servant d’exutoire pour d’une part, expliquer son incapacité( dorénavant avérée ) à obtenir un quelconque résultat positif, puisqu’il ne serait ni autonome, ni indépendant d’autre part.
Bien que cette indépendance et cette autonomie lui aient été obtenues par les acteurs politiques (toutes tendances confondues) dans le but de l’affranchir de l’omnipotence du pouvoir Exécutif, il n’a pas su s’en servir à bon escient et comprendre que ces deux attributs ne pouvaient s’exercer en l’absence de la consultation voire, parfois, du feu vert des partis politiques dont il est le fruit ( désormais indigeste) du consensus .
Comme un mineur qui ne sait quoi faire de sa liberté, le comité a vite décidé de considérer vaines, parce qu’inaccessibles, les attentes de ceux qui l’ont coopté dans l’espoir de découvrir sagesse, droiture, intérêt général, patriotisme, courage, neutralité et incorruptibilité.
La rapidité renonciation à ces repères a favorisé l’émergence d’instincts naturels enfouis qui n’attendaient que l’occasion de pouvoir s’exprimer, instincts qui ont pour nom : appât du gain, injustice, népotisme, favoritisme, tribalisme, régionalisme, accointance, copinage, etc. et qui ont transformé la C.E.N.I en vulgaire agence de recrutements opaques qui font le bonheur, pour l’écrasante majorité des recrues, des retraités, des repris de justices, des chômeurs et des ratés sans qualifications ou avantages autres, que d’être des parents, des alliés politiques ou des protégés de tel ou tel « Sage » aucun recrutement n’ayant été opéré suite à un test de sélection fait après un appel public à candidatures et n’a été basé sur des critères objectifs, justes et consensuels connus de tous…
Il s’ajoute à cette anomalie que la C.E.N.I. a trouvé un point d’honneur à n’accepter aucune consultation ou concertation avec les acteurs politiques que nous sommes, ni dans le souci d’aider à des décisions électorales consensuelles, ni encore moins à explorer les voies les meilleurs pour faciliter leur organisation avec la participation du plus grand nombre.
Pour toutes ces raisons, ALLIANCE POPULAIRE PROGRESSISTE (A.P.P) proteste énergiquement et dénonce avec force la gestion cahoteuse, improvisée et jusqu’ici stérile du processus électoral par la C.E.N.I.
A.P.P .exige en outre la mise en œuvre rapide de son élargissement dans l’espoir d’en faire une Institution digne de ce nom, les premiers choix, à l’exercice, ne s’étant pas révélés heureux
A.P.P. considère que cet élargissement doit également être l’occasion de la remise en cause de tous les recrutements opérés jusqu’ici y compris ceux concernant le dernier soi-disant démembrement….
A.P.P. appelle en outre les acteurs politiques à exiger l’ouverture d’une enquête parlementaire ou d’un contrôle pour le moins, pour s’enquérir des modalités de recrutement des personnels de la CENI et de l’utilisation des ressources qui lui ont été allouées jusqu’ici
A.P.P .renonce à tout contact direct avec le Directoire en sa forme actuelle.
Fait à Nouakchott, le 02 OCTOBRE 2013
LE BUREAU EXECUTIF
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