La Convergence pour l’Alternance Pacifique a manifesté sa forte inquiétude de la violation de certaines clauses importantes du dialogue organisé entre elle et la majorité présidentielle en novembre 2011.
Dans un communiqué, la CAP déclare être inquiète du non respect de l’autorité de certaines clauses importantes de ce dialogue surtout que ces dispositions ont été adoptées par le Parlement et sont devenues à ce titre des lois d’Etat. Le communiqué ajoute qu’il s’agit surtout de la loi de l’incompatibilité qui a longtemps séjourné dans les tiroirs des assemblées et qui est aujourd’hui l’objet de violations qui ne peuvent être acceptées en aucun cas. Au point que nous assistons aujourd’hui à des officiers dont des généraux et de hauts responsables de la sécurité qui s’impliquent publiquement dans la préparation des élections : Sensibilisation des électeurs, passation de marchés politiques locaux, enregistrement sur les listes électorales…. Ces hauts responsables militaires et sécuritaires utilisent pour cela les moyens de l’Etat mis à leur disposition au su et au vu de tout le monde. Comme ces responsables militaires, les autres hauts fonctionnaires civils dont des ministres et personnalités soumis au droit de réserve s’adonnent intensément à la politique au profit du régime en place. Le communiqué poursuit que l’utilisation des moyens publics par un groupe contre les autres constitue une violation flagrante de l’accord issu du dialogue. L’environnement immédiat du Président est impliqué dans ces manœuvres de violation et son parti entreprend toutes sortes de pression sur les hommes d’affaires et les fonctionnaires à travers la distribution des postes et des marchés. A tout cela s’ajoute la campagne électorale que les membres du gouvernement ont entrepris il y a quelques semaines et qui constitue aussi une autre forme de violation des dispositions de l’esprit et de la lettre du dialogue. Le communiqué dénonce aussi les opérations de recensement de la population qui connaît certains graves disfonctionnements, notamment le fait qu’il n’ait pas encore atteint certaines zones reculées du pays et certains pays ou résident plusieurs groupes de ressortissants nationaux. Des limites qui se sont répercutées sur les opérations d’acquisition et de distribution de la carte d’identité nationale. Le communiqué conclut que face à ces disfonctionnements et violations inacceptables, la CAP pose avec insistance les doléances suivantes : Le respect total des conventions signées entre les parties du dialogue et l’application stricte des textes qui en émanent, notamment ceux qui concernent l’incompatibilité, la vie de l’administration, la création d’un observatoire national de surveillance des élections dans les plus brefs délais, la généralisation des opérations de recensement des populations et l’accélération de la distribution des cartes d’identité nationales , la prolongation du RAVEL pour permettre aux populations qui n’ont pas été encore recensées de figurer sur les listes électorales, le non enregistrement des éléments des forces armées et de sécurité sur des lieux où ils ne résident pas et dans des moughataa ou communes où cela peut constituer un déséquilibre local ou qui peut influencer la volonté des populations. LeCalame
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