Coordination de l’opposition démocratique : Communiqué   
17/07/2013

Une nouvelle escalade dans la violation de la légalité et l’instrumentalisation de l’Administration et de la Justice contre  l’opposition démocratique s’annonce !



 L’Inspecteur général de l’Etat  vient, dans un contexte politique de crise grave, d’adresser une lettre de mise en demeure à Monsieur Ahmed Ould Hamza, président de la CUN - et à travers lui à ses adjoints -, l’enjoignant de verser une somme globale de 340.511.600 UM qu’il  scinde  en deux volets :
- Un montant de 57.780.000 UM se rapportant aux indemnités du Président et ses conseillers au titre de deux années
- Un montant de 280.731.600 UM représentant des subventions allouées par la CUN  à des  communes, à plusieurs services et démembrements de l’Etat, à des ONG, à des mosquées, à des Mahadra ou à des dizaines  citoyens nécessiteux ou faisant face dans une situation sanitaire grave
Personne ne pouvait s’attendre au contraire. Monsieur l’inspecteur général de l’Etat n’a accordé aucun intérêt aux justifications pourtant claires  que lui a fournies la CUN et qui prouvent la légalité et la transparence de ces dépenses inscrites au budget par le Conseil de la Communauté Urbaine, exécutées conformément aux règles et procédures  pour avoir obtenu les visas du représentant du Ministère des Finances et du Contrôle financier. Les comptes en question ont été de surcroit  validés par la tutelle administrative et financière de la CUN mettant ainsi l’ordonnateur à l’abri de toute suspicion malveillante. Peu importe, l’IGE est en  service commandé !
Il ne fait pas de doute que ces menaces de poursuites proférées à l’égard du président de la CUN et à travers lui  vis-à-vis de ses adjoints appartenant tous, comme par hasard à l’opposition démocratique ne sont qu’une entrave devant la réalisation  par  la CUN de sa mission. Elles sont aussi des représailles perpétrées   contre  ces élus, pour leur position vis-à-vis du pouvoir en place  qui, au lieu d’apporter son concours au développement de base et aux élus locaux,  n’a cessé au contraire de dresser devant  la CUN  tous les obstacles.
- Le pouvoir a sapé la réalisation par la CUN d’importants projets sur les ressources propres qu’elle a pu collecter  en rationalisant sa gestion : elle dispose aujourd’hui de plus de trois milliard d’ouguiya gelé au trésor sur ordre supérieur, alors qu’au moment de la prise de fonction de l’équipe actuelle elle avait un déficit de plus de 400.000 UM !
- Le pouvoir a prélevé sans fondement légal sur les   comptes de la CUN au trésor un montant de 637.000.000 UM violant ainsi les principes élémentaires  de légalité et les textes qui définissent les rapports entre l’Etat et les collectivités locales. Saisi, Monsieur l’Inspecteur Général, pourtant si diligent, n’a pas daigné mener le moindre acte  instruction su ce dossier.
- Le pouvoir s’est obstinément opposé à la réalisation  avec le concours de partenaires étrangers d’important  projets, rentrant dans le cadre des attributions de la CUN et dont auraient pu bénéficier des dizaines de citoyens (Marché central de Nouakchott par exemple)  ;
La Coordination de l’opposition démocratique :
- Condamne avec énergie l’instrumentation de l’IGE par le pouvoir à des fins partisanes, de règlement de comptes politiques accentuant jour après jour la déliquescence de l’Etat  et  le discrédit de  son image et ses services
- Considère que les menaces de poursuites faites contre le Président de la CUN ne sont qu’une manÅ“uvre de diversion visant à détourner l’attention de l’opinion publique par rapport au pillage des deniers publics et moyens de l’Etat auxquels se livre Ould Abdel Aziz et une poigné de ses proches en utilisant les ressources du Pays en dehors de tout cadre budgétaire  et en agissant sous l’autorité immédiate du chef de l’Etat   ;
- Déclare son soutien infaillible au Président de la CUN et à ses adjoints face à cette sinistre cabbale et refuse le détournement de la volonté des citoyens qui ont choisi  librement les gestionnaires de leurs affaires locales ;
- Réaffirme son attachement à l’Etat de droit seul garant de la stabilité et de la paix civile et qui ne peut être envisagé sans le départ du régime actuel ;
- Exige le retrait immédiat de la mise  demeure adressée par l’IGE au Président de la CUN et l’annulation de tout effet en découlant.

Nouakchott,  le 17/7/2013
 La Coordination de l’Opposition  Démocratique               


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