Le pouvoir en place mène ces jours-ci une répression brutale qui a touché tous les milieux estudiantins et de jeunes qui manifestent pacifiquement pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Le récent assaut...
...des forces de répression sur l’Iséri, les violences qui l’ont émaillé et les interpellations arbitraires de plusieurs étudiants marquent un nouvel épisode dans l’approche sécuritaire absurde qui traduit l’incapacité du pouvoir à traiter comme il se doit les revendications légitimes des étudiants.
Devant ces pratiques inacceptables et ces violations ostentatoires des libertés individuelles et collectives consacrées par la Constitution et les lois de la République, la COD :
condamne fermement l’usage injustifié de la violence contre les étudiants et réitère son exigence qui soit mis un terme à la militarisation du milieu universitaire en général et de l’Iséri en particulier ;
engage le gouvernement à s’abstenir de violer la Constitution et les lois de la République qui garantissent le droit des citoyens à manifester pacifiquement, imposent aux forces de l’ordre de protéger les manifestants et proscrivent formellement tout recours à la répression et à la torture ;
appelle les autorités compétentes à privilégier les voies de la négociation avec les étudiants et à respecter les revendications et l’aspiration légitime de nos jeunes générations à des conditions d’études décentes ;
met en garde le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz contre le mépris de la colère et des revendications des populations impatientes de voir s’opérer un changement salutaire qui mette un terme à l’institutionnalisation du despotisme et de l’arbitraire.
Nouakchott, le 25 février 2012
La Commission de communication
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