La tenue en octobre des élections législatives et municipales en Mauritanie "est impossible" dans les conditions "exceptionnelles" actuelles, a affirmé mercredi 15 juin l’opposant Mohamed Ould Maouloud, président de l’Union des Forces du Progrès (UFP).
"La tenue des élections en octobre est impossible eu égard aux conditions exceptionnelles actuelles, marquées notamment par l’absence de listes électorales consensuelles", a soutenu l’opposant, qui a appelé le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz à "créer les conditions d’un passage à une véritable démocratie".
"Nous sommes face à un pouvoir despotique qui méprise les institutions et agit tout seul, menant le pays vers l’écroulement", a-t-il estimé.
Selon lui, l’éventualité d’un "coup d’état militaire, d’une insurrection populaire ou d’un chaos généralisé menacent l’avenir du pays si aucune solution n’est envisagée" n’est pas à exclure. "La solution réside dans un changement pacifique par le dialogue" pour une "gestion collégiale du processus démocratique", a-t-il ajouté.
Il a accusé le gouvernement de vouloir tenir les futures élections dans "les mêmes conditions" que la présidentielle de juillet 2009, remportée par le président Ould Abdel Aziz, dont les résultats ont été rejetés pour "fraude massive" par l’opposition.
Le président de l’UFP a exigé la révision de la liste et du code électoral "dans le cadre d’un consensus national, loin des décisions unilatérales", menaçant de "rejeter les résultats de toute élection qui ne tiendrait pas compte de ces exigences".
Avant lui, un autre leader d’opposition, Ahmed Ould Daddah, avait également estimé que les conditions n’étaient pas réunies pour le scrutin d’octobre.
Le président Ould Abdel Aziz s’est déclaré "disponible" pour un dialogue avec l’opposition sur tous les sujets, en ajoutant cependant que dialogue ou pas, les législatives se tiendraient à la date prévue, le 1er octobre.(Afp)
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