Communiqué de l’AFCD   
14/07/2010

L’intention d’ouverture au dialogue politique  attribuée au  chef de l’état  Mr Mohamed Ould Abdel Aziz, largement relayée après sa rencontre avec le président en exercice de la COD  et qui n’ pas évolué vers un appel formel, est édifiante sur la méthode...



...du régime en place qui consiste à ériger la diversion et l’amalgame en modèles de mise en œuvre politique.

Dans ce contexte spécifique l’AFCD en tant que force d’opposition démocratique  jugera l’action de Mr Mohamed Ould Abdel Aziz  aux actes  et non à l’aune des déclarations d’intention et ne ménagera aucun effort pour contribuer à l’émergence d’un cadre de dialogue politique sérieux propice à la résolution consensuelle et durable de la crise multi dimensionnelle que connait le pays depuis le coup d’état du 8 Aout 2008.

Le format, le contenu, et  les perspectives  de ce dialogue ont été définies, validées et entérinées par les forces politiques signataires de l’accord global  de  Dakar.

La poursuite de la mise en Å“uvre  de cet accord qui est l’unique source de légitimité à l’élection de  Mr Mohamed Ould Abdel Aziz  et l’absolue nécessité de sécurisation des processus électoraux en vue d’élections futures demeure la seule issue pour contribuer à   l’ancrage des acquis démocratiques et garantir un compromis des différents acteurs politiques et sociaux sur des questions centrales :


• Le  renforcement de la cohésion nationale,
• L’amélioration des conditions de vie des populations et  la protection  des couches vulnérables,
• L’alternance politique pacifique comme modèle d’accès au  pouvoir,
• La séparation des pouvoirs,
• La gouvernance démocratique
• Le  rôle de l’armée dans un Etat démocratique
• La dénonciation de l’inopportune  ingérence de la Françafrique  dans les affaires de notre pays : cet intérêt subit est motivé par la perspective que notre pays est promis à un avenir riche en ressources naturelles particulièrement les Hydrocarbures et les mines.
• Les dérapages politiques et l’agitation du péril sécuritaire sont  révélateurs de la voyante stratégie de pillage des richesses du pays en évitant toute possibilité de contestation politique,  ce qui conduit inéluctablement aux effets néfastes de la domestication du terrorisme et du crime organisé.

Le refus par le régime du dialogue politique est une dérive autoritaire supplémentaire   qui vise à restreindre le champ des libertés  publiques et décrédibiliser  les acteurs politiques.
En instrumentalisant ainsi  l’état et ses institutions, il accélère la faillite du système politique et menace la stabilité du pays.

Fidèles à nos idéaux  démocratiques, et à notre engagement soutenu contre le fait accompli  nous réitérons notre  exigence d’un  dialogue sérieux, crédible, et inclusif  qui vise à mettre en Å“uvre  tous les aspects de l’accord politique Global.

Nouakchott, le 10 Juillet 2010

Le Bureau exécutif provisoire


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