A Monsieur le Président du Comité de Supervision des journées de réflexion des partis de la majorité
Suite à votre lettre non datée , adressée aux partis d’opposition, les invitant à participer à des journées de réflexion organisées par la majorité présidentielle et parlementaire les 16, 17 et 18 janvier 2010...
...nous avons le plaisir de vous remercier, pour cette invitation en vous faisant observer que :
- nous y voyons une volonté de trancher la question cruciale du dialogue entre les acteurs politiques dans le cadre d’un débat interne, d’une des parties sans laisser à l’autre partie comme seul choix que de participer pour enrichir un tel débat ;
- que la question du dialogue politique était une clause de l’accord de Dakar, signé le 04 juin 2009 dans sa forme et dans son contenu puisque le paragraphe IV stipule en son point 7 qu au terme des élections présidentielles, le dialogue national se poursuivra entre toutes les forces politiques Mauritaniennes en vue notamment de :
1) consolider la pratique démocratique pluraliste y compris en oeuvrant à faire barrage à tout changement anticonstitutionnel de gouvernement et en reformant les institutions chargées de la sécurité nationale,
2) instaurer la bonne gouvernance aux plans politique, économique, de l’Etat de droit, de respect des droits de l’homme et par la mise en œuvre de reformes à même de permettre une gestion optimale et un équilibre des institutions de la République.
3) de créer les conditions pour parvenir à des compromis politiques entre les acteurs nationaux aux plans de la gestion de l’Etat et l’organisation, éventuelle, d’élections législatives anticipées.
4) tous les thèmes de nature à renforcer l’unité nationale, la réconciliation et la stabilité et à moraliser la vie publique et le développement économique et social du pays (fin de citation).
En outre l’ampleur des défis actuels, impose, de toute urgence, le lancement rapide et sérieux d’un tel dialogue. Nous vous appelons, en conséquence, à une concertation préparatoire pour accomplir ce dialogue qui, à nos yeux, est un devoir national. Avec nos meilleurs sentiments
Nouakchott le 14 janvier 2010 Pour la Coordination de l’Opposition Démocratique Mohamed Ould Maouloud
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