La campagne électorale pour la présidentielle du 18 juillet a démarré aux premières heures du 2 juillet. Aux états majors des quatre principaux candidats (sur les 10 en compétition) l’affluence était importante et dénotait cette fois de l’engouement réel des mauritaniens pour le scrutin envisagé.
Ouvrant la campagne du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz qui fait de la «lutte contre la gabegie» son cheval de bataille, son directeur de campagne Sid’Ahmed Ould Raiss a indiqué que le projet de son candidat est «destiné à tous les mauritaniens et n’est orienté et ne cible aucune catégorie de mauritaniens» contrairement à une idée répandue selon laquelle «la lutte contre la gabegie » vise principalement les adversaires politiques du général Ould Abdel Aziz meneur du putsch du 6 août.
L’affluence était très importante au niveau du site de l’un candidat de poids et de taille, l’ex-président Ely Ould Mohamed Vall qui a indiqué à l’ouverture de sa campagne que les mauritaniens le connaissent par son expérience et qu’il oeuvrera au développement du pays et à la consolidation de sa démocratie, promettant d’ancrer l’alternance pacifique au pouvoir qui s’est produite pour la première fois dans l’histoire du pays quand Ely Ould Mohamed Vall avait cédé le pouvoir en avril 2007 à Sidi Ould Cheilkh Abdellahi. Le candidat du Front National de la Défense de la Démocratie Messaoud Ould Boulkheir a demandé lors de l’ouverture de sa campagne électorale aux mauritaniens qui s’étaient levés (contre le putsch du 6 août) de ne plus s’asseoir et de «rester debouts».
De son coté M. Ahmed Ould Daddah, candidat du RFD, le plus grand parti d’opposition en Mauritanie a noté dans l’allocution d’ouverture de sa campagne électorale que les «mauritaniens aspirent à un changement réel et non au faux et au folklorique». Plusieurs autres candidats, notamment Jemil Ould Mansour candidat des islamistes et Saleh Ould Hannena héros du putsch manqué du 8 juin 2003, ont ouvert leur campagne électorale marquée par des affluences considérables, au moment où, trois autres candidats (Kane, Sghair, Sarr) parmi les 4 qui étaient en lice pour la présidentielle unilatérale du 6 juin reportée au 18 juillet, n’avaient pas donné le coup d’envoi pour la nouvelle campagne électorale en signe de protestation contre leur non indemnisation pour les frais de leur première campagne électorale avortée au titre de la présidentielle du 6 juin, avortée, elle ausi.
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