MĂ©diation libyenne: Les constantes et les variables de la CFD, propositions de sortie de crise consensuelles   
10/03/2009

Au-delĂ  de la disposition des leaders de la dĂ©fense de la lĂ©galitĂ© constitutionnelle  au dialogue qui constitue, en elle-mĂŞme, un signe de bonne volontĂ© et d’ouverture, il y a des constantes qui ne peuvent guère faire objet de discussion ni de compromis : Les fondamentaux de la constitution, sur lesquels se fonde le combat lĂ©gitime que mène l’ensemble des composantes politiques, syndicales et humanitaires pour dĂ©faire la junte et faire triompher le droit et la libertĂ©.



Ces constantes inaliénables se résument en deux objectifs principaux :
1- La mise en Ă©chec du coup d’Etat du 06 AoĂ»t ;
2- Le retour Ă  la lĂ©galitĂ© constitutionnelle incarnĂ©e par le rĂ©tablissement du PrĂ©sident de la RĂ©publique, Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dans la plĂ©nitude de ses fonctions.

Tout le reste relève des variables qui peuvent être discutées sans restriction. Néanmoins, le débat relève de la compétence des seuls partis politiques, ce qui exclut d’office toute immixtion possible des forces armées dont la constitution nationale a bien défini les missions. D’ailleurs ceci est l’une des principales revendications des leaders du FNDD lesquels n’ont cessé de réitérer à chaque occasion à travers les communiqués, les déclarations, les points de presse, les conférences, les meetings, les entretiens avec les ambassades et les rencontres avec les membres des missions reçues à l’intérieurs ou à l’extérieurs, que la crise de la Mauritanie a pour origine l’immixtion de l’armée dans le jeu politique.

Il y a aussi deux autres emblèmes républicains (La Présidence de la République et l’Assemblée Nationale,) qui sont entrés en ligne. Ils ont lancé chacun une proposition de sortie de crise crédible. La proposition de Messaoud Ould Boulkheir, Président de l’Assemblée nationale, qui fut la première initiative de bonne volonté, le premier brin de lumière dans le tunnel obscur où Ould Abdel Aziz a engagé notre pays. La seconde est celle du Président de la République lui-même.
1- L’initiative du PrĂ©sident de l’AssemblĂ©e Nationale, Monsieur Messaoud Ould Boulkheir lequel, en dĂ©pit de son rejet immĂ©diat du coup d’Etat, a longtemps observĂ© la rĂ©serve en qualitĂ© d’incarnation du lĂ©gislatif. Sa proposition a, dès son lancement, suscitĂ© l’intĂ©rĂŞt de l’ensemble des forces de dĂ©fense de la lĂ©galitĂ© constitutionnelle tout comme l’Union Africaine et l’Union EuropĂ©enne, plus particulièrement, la France. Tous ont dĂ©clarĂ© en avoir pris acte et louĂ© son opportunitĂ© et son esprit de rĂ©conciliation. MĂŞme une partie des soutiens de Mohamed Ould Abdel Aziz dit y avoir vu un cadre favorable au dialogue. Mais, la junte et ses caciques civils ont, hĂ©las, prĂ©fĂ©rĂ© se dĂ©rober et se cantonner dans un rappel rĂ©current de leurs imaginaires «lignes rouges ».
2- L’initiative du PrĂ©sident de la RĂ©publique, son Excellence Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi largement saluĂ©e par la rencontre consultative de Paris et le sommet d’Adis AbĂ©ba  a suscitĂ© l’entière adhĂ©sion des lĂ©galistes de tous bords, y compris le PrĂ©sident Messaoud Ould Boulkheir. Emanant de la plus grande autoritĂ© du pays, cette proposition est incontestablement, aujourd’hui, le seul cadre susceptible de conduire Ă  une sortie de crise consensuelle. En effet, elle est en parfaite harmonie avec la Constitution et par la mĂŞme occasion la lĂ©galitĂ© dont le PrĂ©sident est l’incarnation et elle ouvre une porte de sortie honorable Ă  tous les protagonistes.

Alors que la myriade qui vocifère son vĹ“u lâchement illĂ©gal de voir le PrĂ©sident abandonner ses prĂ©rogatives constitutionnelles et ouvre au gĂ©nĂ©ral putschiste la voie de a « lĂ©galisation de son putsch » se dĂ©trompe ! C’est une ineptie que de demander au PrĂ©sident dĂ©mocratiquement Ă©lu - au cours d’élections  pluralistes les plus libres et les plus transparentes de l’histoire du pays–  de renoncer Ă  ses responsabilitĂ©s sous l’égide du putsch. Et son serment devant Dieu et le peuple de dĂ©fendre fidèlement la Constitution contre la profanation? Aucune mĂ©diation, fut-elle libyenne, ne saurait contraindre Sidi Ould Cheikh Abdallahi au parjure ! Aucune !

Ethmane Ould Bidiel


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