EGD et présidentielle de juin 2009: Le bureau exécutif du RFD face aux enjeux   
31/01/2009

Le bureau exécutif du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD,le parti qui dirigeait l’opposition avant le 6 août) a examiné dans sa session entamée la soirée du 30 janvier -et qui se poursuit le 31 janvier- la situation politique nationale à la lumière des résultats des Etats généraux de la Démocratie(EGD)organisés entre les 27 décembre et le 6 janvier 2009 ainsi que la candidature probable à la présidentielle de juin 2009  du Général Mohamed Ould Abdel Aziz Président du Haut Conseil d’Etat (junte au pouvoir depuis le 6 août).



Le bureau exécutif du RFD a écouté au cours de cette  réunion le rapport présenté par une commission chargée d’étudier la situation politique, commission  présidée   par le vice-président Kane Hamidou Baba. Cette commission aurait proposé au parti dirigé par Ahmed Ould Daddah d’adopter une voie médiane, une sorte de troisième voie,  entre les militaires au pouvoir et leur opposition regroupée au sein de la  Coordination des Forces Démocratiques (CFD, qui compte le FNDD, des syndicats et des organisations de la société civile). Et en attendant la réunion du conseil national  du RFD reportée jusqu’au dimanche 1er février, aucun compromis ne semble avoir été trouvé entre les partisans de deux courants  au sein du Bureau exécutif du RFD. Le premier courant prône la rupture du "partenariat" avec les militaires et la coordination avec la CFD pour "faire échouer le coup d’Etat du 6 août". Les partisans du deuxième courant prônent le maintien d’une "relation non conflictuelle" avec les militaires tout en refusant d’avaliser la feuille de route décidée lors des EGD. Les partisans de cette option sont menés par Kane Hamidou Baba et Mohamed Abderrahmane Ould Moine (ex-ministre des Affaires étrangères de Ould Taya). Ce dernier est taxé par certains  dirigeants du RFD d’être «un Premier ministre Bis » des militaires  au sein du RFD. «Ils n’ont pas tout Ã  fait tort. Mohamed Abderrahmane Ould Moine  coordonne avec le Premier ministre de la junte qui est son cousin tribal et son fils Mohamed Ould Moine, lui aussi, ministre de la junte», affirme un observateur averti.


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