Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat (junte) a affirmé mardi 6 janvier l’engagement de son gouvernement à respecter résultats des "Etats Généraux de la Démocratie" (EGD) réunis du 27 décembre dernier au 5 janvier courant.
Lors de la cérémonie de clôture des EGD, le général Ould Abdel Aziz a noté l’unanimité faite autour de certains points importants, notamment la révision de la constitution, la liberté d’action pour la société civile et la presse, la lutte contre la corruption, la consécration de la justice sociale, l’instauration d’une politique administrative de proximité et le rétablissement de la société dans ses valeurs morales. Le dialogue demeure ouvert avec tous les partenaires politiques pour sortir le pays de la situation actuelle, a-t-il dit. Les EGD ont approuvé, à la majorité, une proposition en faveur de l’organisation d’élections présidentielles le 30 mai prochain et, en cas de besoin, d’un deuxième tour du scrutin présidentiel le 13 juin. Le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de tous ses droits civils et politiques, résider en Mauritanie et jouir d’une bonne réputation. Les EGD se sont également prononcés pour une révision du code des élections municipales et des listes électorales de façon à y inclure les ex-réfugiés et les mauritaniens à l’étranger, l’adoption du principe de la majorité absolue pour les municipales, un soutien à la presse et une réglementation de l’espace des communications électroniques. Ils ont également recommandé un élargissement des pouvoirs de la commission électorale nationale indépendante (CENI) pour lui permettre de veiller efficacement au déroulement des scrutins. la possibilité de candidature de militaires a suscité de larges débats entre partisans et adversaires de l’idée, fortement combattue par le principal parti d’opposition, conduit par Ould Daddah, qui a réclamé l’adoption d’une résolution excluant les militaires des candidatures même après démission de leur poste. La plupart des participants aux EGD ont cependant soutenu l’idée d’autoriser les militaires à se porter candidats à condition de se défaire, au préalable, de la tenue militaire. Les EGD ont été boycottés par le Front National pour la Défense de la Démocratie et le président renversé, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.(map).
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