1.Modification de la Constitution: Le RFD considère que le texte de la loi fondamentale constitue une référence et une source d’arbitrage pour tous les mauritaniens et ne peut donc être modifié que sur la base d’un consensus national qui fait défaut actuellement. Il n’en demeure pas moins que le Parti estime que certaines dispositions de la Constitution pourraient faire l’objet de modifications en temps opportun.
2.Candidature des membres des Forces Armées et de Sécurité
Pour de multiples considérations, le RFD estime qu’une candidature des membres Forces Armées et de Sécurité consacrerait le choix des régimes militaires qui se sont succédés au pouvoir depuis trois décennies. Dans le souci d’emporter la conviction du citoyen au sujet de la possibilité d’organiser des élections véritablement libres et démocratiques, en dehors de toute influence de l’institution militaire, cette dernière doit être à l’écart du processus électoral et des candidatures. La nécessité de dégager les moyens adéquats pour la mise sur pied d’une forte armée nationale et républicaine, dont le pays a besoin aujourd’hui plus que jamais et qui devra se consacrer à sa mission essentielle qui est la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale. Afin que l’armée nationale soit au service de tous et à la disposition de tous, elle doit être mise à l’abri des conflits politiques. L’expérience prouve que l’implication de l’armée dans les problèmes politiques a toujours été au préjudice de sa mission fondamentale rappelée ci-dessus.
3. Période transitoire
La période transitoire ne doit pas dépasser une année, qui constitue un délai suffisant pour la préparation de toutes les opérations électorales. Une période plus longue entraînerait le blocage partiel des rouages de l’Etat alors qu’un retour rapide à la vie constitutionnelle est le seul garant de la stabilité et de l’évolution nationales.
4. La loi électorale
Nécessité de réviser le découpage électoral sur une base plus objective, en retenant comme référence le nombre d’habitants pour l’élection à l’Assemblée Nationale et l’organisation administrative (les Moughataas) pour l’élection au niveau de Sénat. En effet, il est inadmissible que soixante dix mille (70.000) habitants soient représentés par un seul député et quatre-vingt mille (80.000 ) habitants par un seul sénateur dans certaines régions tandis que moins d’un millier d’habitants (1000) ont le même nombre de représentants dans d’autres régions.
5. Vote des Mauritaniens à l’étranger
Les Mauritaniens résidant à l’étranger doivent être en mesure de voter en raison de leur importance et de leur rôle spécifique dans la vie économique et sociale du pays, sans oublier le fait qu’ils ne devraient pas être privés de leur droit de participation à la vie politique nationale.
6. Commission électorale nationale indépendante
Nécessité de revoir les attributions de cette institution dans le sens de leur élargissement et à la lumière de l’expérience passée, en veillant au choix et à la formation de ses membres. A cet égard, il convient d’aménager au profit de cette CENI les pouvoirs lui permettant d’intervenir pour empêcher toutes les tentatives visant à influencer le déroulement des élections et pour proclamer les résultats.
7. Gouvernement d’union nationale
Nécessité de former un gouvernement de large union nationale doté des pouvoirs nécessaires pour la gestion de la phase transitoire.
8. Haut Conseil d’Etat
Le Haut Conseil d’Etat sera chargé de la gestion des dossiers de sécurité (armée et forces de sécurité) jusqu’à l’installation du nouveau Président.
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