Le président du HCE: «L’ancien président peut agir en président virtuel (...) se proclamer même roi»   
24/11/2008

Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat(HCE), a affirmé dimanche 23 novembre  lors de sa visite à Rosso capitale du Trarza que la solution à la crise ne viendrait "pas de l’union africaine (UA) ou de l’union européenne (UE)", qui ont décidé d’envoyer une mission dans ce pays, mais des mauritaniens. "La solution à cette crise, qui est d’ailleurs très simple, ne viendra que des mauritaniens eux-mêmes, pas de l’UA ou de l’UE", a déclaré le Général lors d’un meeting à Rosso.



Le chef de la junte a convié "tous"les mauritaniens  à se retrouver "dans quelques semaines" dans le cadre des "Etats Généraux de la Démocratie" devant conduire au retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays. Il les a appelés à "réfléchir sur l’avenir de leur démocratie, afin d’éviter de tomber dans la dictature comme sous Sidi Ould Cheikh Abdallahi", le président renversé par la junte le 6 août et actuellement en résidence surveillée dans son village natal de Lemden à 250 km de la capitale."Le pays est le vôtre, la solution sera la vôtre, nous devons ensemble nous organiser pour discuter et organiser des élections présidentielles qui relèvent de la seule responsabilité du peuple mauritanien", a-t-il lancé. Le Général a  accusé de "mensonges" ses détracteurs à l’étranger et de "corruption" ses adversaires mauritaniens.
Le Général Ould Abdel Aziz, a estimé que le président renversé pouvait tout faire, sauf franchir "la ligne rouge", c’est-à-dire déstabiliser le pays.
Faisant allusion au  président renversé  Sidi Ould Cheik Abdallahi le chef de la junte a déclaré : "Il peut tout se permettre, agir en président virtuel de la Mauritanie, se proclamer même roi, mais il y a une ligne rouge qu’il ne doit pas dépasser, celle de la stabilité de la Mauritanie". Ould Abdel Aziz  s’exprimait dimanche soir au terme d’une "visite de prises de contacts" à Rosso. Ses propos ont été diffusés lundi par la radio nationale.
Selon lui, le Haut Conseil d’Etat (junte) "ne se sent aucunement offusqué" par les déclarations de "l’ancien président rêvant d’être encore président".
Dans un entretien publié lundi 24 novembre par le quotidien français « la croix », le président renversé rejette  une nouvelle fois "toute recherche de solution qui porterait en elle l’acceptation de fait et la légitimation du coup d’ Etat".
"Moi-même, je ne veux pas m’opposer par la force. Je n’en ai pas le pouvoir, ni les armes. Je ne ferai rien pour créer des troubles à Nouakchott. C’est dans le domaine du droit, de la légalité, que je me bats", a-t-il souligné.

 

Visite du président du Haut Conseil d’Etat, à Rosso:
Les discours prononcés
(couverture Agence officielle d’Etat (AMI) )

 

Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat est arrivé dimanche matin (23 novembre) à Rosso, capitale régionale de la wilaya du Trarza au début d’une visite d’une journée.
Le chef de l’Etat a été accueilli à son arrivée par M. Abdallahi Ould Mohamed Mahmoud, wali du Trarza, le commandant de la 6eme région militaire, le colonel Mohamed Cheikh Ould Mohamed Lemine, les autorités administratives et municipales de la moughataa de Rosso, les élus de la wilaya du Trarza, les notables et les représentants des organisations des jeunes, des femmes, des partis politiques et de la société civile.
Les populations de la ville de Rosso et d’autres venues de des différentes localités de la wilaya se sont massées au bord de la route menant aux locaux de la wilaya pour réserver un accueil chaleureux au chef de l’Etat.
Elles ont brandi à cette occasion des pancartes rendant hommage au mouvement de la rectification du 6 août 2008 et aux réalisations qu’il a accomplies, appelant tous les mauritaniens à participer activement aux Etats généraux de la démocratie prévue très prochainement.
Après avoir écouté l’hymne national et passé en revue un détachement de l’armée nationale venue rendre les honneurs, le président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat a salué les responsables venus l’accueillir.
Le chef de l’Etat a présidé un meeting populaire dans la ville de Rosso.

 

Devant les populations de Rosso :

«Le mouvement de rectification est déterminé à lutter contre la

corruption et la gabegie et à consacrer les ressources de l’Etat pour

servir le peuple»
Nouakchott, 23 Nov (AMI) - Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat a affirmé que le mouvement de rectification du 6 août 2008 est déterminé à lutter contre la corruption et la gabegie et à donner l’espoir aux citoyens après les peines qu’ils ont endurées du fait de l’ignorance de leurs problèmes et de leurs préoccupations par l’ancien régime.
Le chef de l’Etat qui parlait au cours d’un meeting qu’il a présidé dimanche matin à Rosso a précisé que la Mauritanie n’a jamais connu de manifestations contre la famine depuis sa créations que celles enregistrées pendant le règne de l’ancien président lorsque la crise causée par ce régime a forcé les populations à sortir dans la rue provoquant ainsi la mort d’une personne innocente.
Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz a indiqué que la Mauritanie compte parmi les plus riches pays car disposant de nombreuses richesses et d’importantes potentialités comme le fer, le poisson, le pétrole, l’or, le cuivre, .etc.
Le Président du Haut conseil d’Etat Chef de L’Etat a indiqué qu’il " n’est pas normal qu’un pays disposant de telles ressources soit victime d’une famine", soulignant que c’est là l’une des raisons qui ont été derrière le mouvement du 6 août 2008.
Le chef de l’Etat a ajouté que "l’ancien président n’est pas démocrate car s’il l’était il n’aurait pas oeuvré pour faire échouer notre démocratie naissante, empêché son exercice et ignoré les intérêts du peuple mauritanien, rappelant à ce sujet les problème que l’ancien président a eu avec les parlementaires lorsqu’ils ont voulu voter une motion de censure contre un gouvernement qui représente la gabegie et les symboles de celle-ci ainsi que le fait qu’il est resté un otage entre les mains de ceux qui ont voulu mettre en péril l’avenir du pays.
Le président du Haut conseil d’Etat, Chef de l’Etat a précisé que notre peuple connaît bien les réalités de son pays et considère à leur juste valeur les efforts des parlementaires, qu’ils soient des députés ou des sénateurs lorsqu’ils se sont dressés contre le gouvernement de la gabegie, soulignant que l’ancien président au lieu de prendre conscience de la réalité a essayé de s’attirer le soutien de certain avec l’argent dans le but de réaliser des visées dictatoriales qui n’ont rien à voir avec la démocratie.
Il a précisé qu’il a tenté de disloquer l’armée dans le but de la soumettre à sa volonté pour qu’il soit le seul maître du pays, domestique le peuple et lui impose sa dictature.
Le chef de l’Etat a indiqué que l’étranger n’est pas un moyen pour gouverner la Mauritanie mais que ce sont les mauritaniens eux-mêmes qui choisissent ceux qui les gouvernent,  loin de la soumission et des pressions extérieures.
Le président du Haut Conseil d’Etat chef de l’Etat a souligné que la méthode suivie par le changement du 6 août 2008 est de couper définitivement avec la gabegie et de renforcer la réforme et la démocratie, indiquant que ceux qui ont, pendant 20 ans, soumis le pays à la dictature et pillé les richesse du pays sont ceux-là mêmes qui parlent de démocratie.
Il a affirmé que "ceux qui prétendent que la présentation des personnes s’adonnant à la gabegie n’est qu’un règlement de comptes se trompent,car ce qui s’est produit n’a rien à voir avec la politique mais plutôt vise à traduire devant la justice un petit groupe de personnes s’adonnant à la gabegie qui ont dilapidé les biens publics, notamment la société Air Mauritanie et sont derrière le marché du riz avarié".
Le chef de l’Etat a indiqué que l’ancien premier ministre a procédé à la passation d’un marché de 600 millions d’ouguiya pour l’achat d’une quantité de riz avarié destiné à la consommation par les citoyens et que qu’un tel acte expose la santé des mauritaniens au danger et nuit aux biens publics.
Le chef de l’Etat a enfin passé en revue le programme du  Haut Conseil d’Etat pour développer l’agriculture, réformer l’Etat civil et la justice, améliorer les conditions de vie des citoyens revenant du Sénégal et le traitement des séquelles de l’esclavage, tels que la pauvreté, l’ignorance et le chômage.


Le Chef de l’Etat:

"Nous ne sommes pas concernés par les activités et les déclarations de l’ancien président ni par celles de ce qui est appelé le Front tant qu’il n’y a pas atteinte à la sécurité"
Nouakchott, 24 nov (AMI) -
Le général Mohamed ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat chef de l’Etat a affirmé la détermination des autorités publiques d’oeuvrer au développement de la ville de Rosso en tant que vitrine du pays et d’ouvrir de nouvelles perspectives à ces habitants dans le domaine de la formation professionnelle, du développement de la production agricole et de la lutte contre la pauvreté.
Le chef de l’Etat qui parlait au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier soir à Rosso a dit, dans ses reponses aux journalistes: " Nous ne sommes pas concernés par les activités et les déclarations de l’ancien président ni par celles de ce qui est appelé le Front tant qu’il n’y a pas d’atteinte à la sécurité, et là c’est une ligne rouge, et l’ancien président peut imaginer ce qu’il veut".
Voici l’introduction faite par le chef de l’Etat à cette conférence de presse et ses reponses aux journalistes:
Comme vous le savez, nous sommes venus ici pour effectuer une visite à la wilaya du Trarza et à la ville de Rosso. Nous avons pu visiter certains lieux comme l’hôpital régional et un quartier précaire de la ville ainsi que la station de recherches agricoles relevant de l’instance arabe de développement et d’investissement agricoles, le centre d’accueil des citoyens mauritaniens revenant du Sénégal connu sous le nom de "centre du lycée de Rosso" et d’autres lieux. Dans le cadre de cette visite, nous avons aussi eu des rencontres avec les députés, les sénateurs et les maires dans la wilaya du Trarza. Je voudrais à cette occasions écouter les questions des journalistes pour y repondre.
En reponse à une question relative aux candidatures à la présidence et à une autre portant sur la reforme de la presse et à la solution du problème de Tintane, le chef de l’Etat a précisé que la candidature des officiers dont certains sont membres du Haut Conseil d’Etat n’est pas posée actuellement. Cette question parmi d’autres relatives aux problèmes de la démocratie dans le pays, nous oeuvrons pour les trancher à travers les Etats généraux de la démocratie. Elles seront discutées par le peuple mauritanien, dans ses diverses composantes, ses représentants, ses personnalités traditionnelles et religieuses dans les différentes wilayas. Le Haut Conseil d’Etat est tenu moralement, sans y être contraint naturellement, d’exécuter ce qui sera issu de ces Etats généraux en tant que volonté exprimée par le peuple mauritanien, qu’il s’agisse de l’organisation d’élection dans un délai d’une semaine, par exemple ou une année et quelle que soit la conception relative à l’habilité à la candidature à la présidence ou à l’interdiction pour les militaires ou d’autres parmi ceux qui ont déjà géré les affaires du pays et qui s’y sont mal pris, de se présenter, tous doivent faire preuve d’équité dans ce sens, comme c’est le cas aussi pour l’institution militaire qui tiendra compte de la volonté du peuple mauritanien.
Je voudrai réaffirmer ici que la question dépend en premier et dernier ressort du peuple et le rôle de l’armée se limite à vous servir et à garantir la sécurité du pays dans cette étape".
A propos des expulsés, le chef de l’Etat a affirmé que " ceux qui étaient réfugiés au Sénégal ont été autorisés à revenir en Mauritanie sans pour autant changer la situation dans laquelle ils se trouvaient. On peut même dire que leurs conditions ont empiré après leur retour, en ce sens qu’ils ne disposent pas du minimum nécessaire à la vie dans les centres d’accueil, ce que leur patrie ne doit pas accepter pour eux. Ceux-ci doivent eux-mêmes contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et l’Etat doit lui aussi collaborer avec eux et avec le peuple pour que tous vivent dans des conditions acceptables garantissant une vie digne à tous en tant que frères et citoyens, et c’est ce auquel nous nous attelons.
En ce qui concerne Tintane, je m’emploie à trouver une solution à son problème. Même avant le 6 août, j’ai entrepris des auspices dans ce sens. Après le changement directement, nous nous sommes attelés à matérialiser cette solution et le problème était retardé uniquement par les cadres, l’administration mauritanienne, la lenteur des procédures administratives, la manipulation et la perte de temps.
Nous sommes actuellement en train d’examiner un plan à ce sujet élaboré il y a une semaine et qui sera exécuté inchaallah dans la première dizaine du mois de décembre prochain.
En tout cas, nous accordons une grande importance à ce problème que nous n’oublions pas et à la solution duquel nous nous attelons et nous considérons que le report de ce problème était l’une des erreurs de l’ancien gouvernement.
En ce qui concerne la presse, le chef de l’Etat a indiqué que c’est "un problème semblable à celui des partis et des organisations de la société civile et les traiter de manière à exclure certains ne fait que les compliquer. Des instructions seront données au ministère chargé de la communication pour trouver une solution à ce sujet dans la limite des lois".
Dans sa réponse à une question se rapportant au statut de l’ancien président, le Chef de l’Etat a dit que "les mauritaniens connaissent tous l’ancien président et connaissent la manière et les moyens qui l’ont fait parvenir à la place où on l’appelait président. Et lorqu’il est parvenu à cette place, vous connaissez ce qu’il a entrepris et la façon avec laquelle il dirigeait les affaires ou plutôt la manière avec laquelle le groupe qui se servait de lui conduisait le pays à la ruine.
 Le bilan définitif est du fait de ceux-ci et non de son fait à lui. Ainsi, après son élection d’une façon que tout le monde peut considérer comme démocratique, et moi je suis persuadé que vous n’êtes pas comme l’Union Africaine ou l’Union Européenne, mais des citoyens mauritaniens qui ont participé à ces échéances et ont accompagné tout ce qui s’était passé.
 Et lorqu’il est parvenu à la Présidence avec la majorité qu’il a trouvée devant lui, qui a soutenu son programme, et l’a appuyé, alors, il l’a ignorée pour devenir un instrument entre les mains d’autres ne le connaissant pas et qui n’ont pas bougé le petit doigt pour le faire parvenir au pouvoir, ce qui a conduit cette majorité à recourir, de manière démocratique, à créer des problèmes à l’ancien président ce qu’ils sont fondés à faire démocratiquement et moralement après que l’ancien président eût ignoré cette majorité.
 C’est dans ce cadre qu’une motion de censure a été présentée contre le gouvernement à laquelle le président s’est opposée recourant à un jeu consistant à demander à son Premier ministre de démissionner pour lui renouveler par la suite son mandat à la fin de la session parlementaire et nommer les mêmes personnes et vous connaissez que comporte ce gouvernement de symboles de la gabegie.
 Ce qui a conduit la majorité à agir et par voie de conséquence notre soutien à cette action, c’est notre conscience que le pays, dans les conditions de l’agissement de l’ancien président, va à la ruine.
 Et notre espoir derrière cette intervention était de voir le président reviser ses positions et retourner au processus normal qui sert les intérêts du pays.
 La responsabilité de la gabegie en Mauritanie est du fait de certains individus et de certains groupes connus.
 Le coup d’Etat de 2005 a oeuvré pour la réforme et pour changer cette situation. La période de transition a été marquée par l’opposition de ces gens là aux réformes et vous connaissez ce qui s’est produit et la période de la transition s’est achevée par l’élection du Président avec lequel nous avons oeuvré pour consacrer les réformes auxquelles se son trouvés opposés les éléments de la situation que j’ai décrite plus haut car il n’est pas concevable que l’on retourne au point de départ, c’est à dire que le Président nous fasse retourner à la situation d’avant le 3 août. Nous ne l’accepterons pas.
 Nous n’avons pas oeuvré dans le cadre du coup d’Etat pour éluder ce problème. Il s’est agi surtout d’essayer de règler ce problème de manière démocratique nous fondant en cela sur une majorité parlementaire qui a oeuvré de manière démocratique soit à corriger le processus soit à faire démettre le Président de manière constitutionnelle.
 Le Président déchu y a fait face par le l’achat des consciences moyennant des millions et nous disposons de dossiers qui le prouvent, des signatures de l’ancien Président sur des documents au nom de certains députés et sénateurs.    Aussi un groupe resta -t- il avec lui et lui-même sait personnellement que j’ai mis la main sur le dossier en question. C’est ainsi que les fonds de l’Etat ont été orientés pour l’achat des consciences et la destruction de la démocratie au lieu de les consacrer aux projets qui se répercutent sur la vie des citoyens.
Lorsque l’ancien Président a échoué politiquement, il s’est évertué à répercuter son échec vers les forces armées et de sécurité et nous avons appris les mesures prises par lui dans ce sens avant le changement. Aussi a -t- il contacté des officiers qu’il a nommés et qui ont refusé de participer au désordre qu’il allait provoquer dans le pays nous informant de ses intentions et refusant des responsabilités en contradiction avec les intérêts du pays.
 De toute façon, il appartient à l’ancien président d’imaginer ce qu’il veut, président ou roi nous n’avons rien contre, cela ne nous concerne pas, il peut se déplacer comme il veut dans le lieu où il se trouve pour peu que cela n’ait pas d’incidence sur la sécurité. C’est là une ligne rouge qu’il ne doit pas dépasser, ni lui, ni personne d’autre. Nous n’avons aucune objection contre le fait qu’il soit un président virtuel sans attenter à la sécurité du pays ce qui n’est toléré à personne.
 C’est lui- même qui a été à l’origine de la situation qui a conduit au changement et c’est lui-même qui s’est mis dans sa situation post changement et c’est nous qui l’avons sorti de cette situation vers le lieu où il se trouve aujourd’hui et avec le temps, s’il revise ses positions, nous pouvons le faire parvenir à une autre étape.
 Les coups d’Etat que le pays a connus avant 2005 - qui a eu lieu de l’intérieur du palais et qui a été maîtrisé - ont été causés par la gabegie et les pratiques des auteurs de la gabegie et de la dictature.
 Le Haut Conseil d’Etat ne veut pas soutenir les auteurs de la gabegie car il est convaincu qu’ils ne servent pas les intérêts du peuple ni de l’Etat.
 Je pense à cet égard que les dossiers de la gabegie ne connaissent pas de frontières et il n’y sera pas fait obstacle et personne ne se dressera contre.
 Nous nous engageons, pour notre part, à respecter la justice dans le prononcé des jugements contre les criminels qui ont dilapidé les richesses du pays et ses potentialités".
 le Chef de l’Etat a indiqué au sujet des états généraux de la démocratie, nous ne sommes pas très pressés. L’organisation de ces forums aura lieu. Nous invitons tout le monde aussi bien ceux qui soutiennent le changement que les autres pour y prendre part et défendre leurs points de vue dans un espace libre et ouvert permettant à tous de s’écouter les uns les autres sans exclure qui que ce soit".
 Il a dit: "nous sommes persuadés de l’importance que revêt le règlement de nos problèmes au niveau intérieur et dans la concertation. Nous sommes les mieux placés pour connaitre la nature de nos problèmes et les solutions qui leur sont adaptées et qui servent l’intérêt général. Et c’est précisément ce que nous avons dit au Président de la commission de l’Union Africaine et nous l’avons informé du fait que la Mauritanie est un pays sûr et qu’il n’y a pas de problèmes et que ce qui s’y est produit est une affaire intérieure que les mauritaniens eux-mêmes vont dépasser et ils sont prêts à négocier avec tous les citoyens, acteurs, partis politiques, société civile et élus afin de transcender la situation actuelle et que nous n’allons pas accepter le diktat de l’étranger".   

 

«Ma visite au Trarza m’a permis de connaître les problèmes posés pour leur trouver des solutions appropriées», déclare le chef de l’Etat
Rosso, 23 nov (AMI) - Le général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat a affirmé au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue dimanche soir dans la ville de Rosso que sa visite au Trarza a pour but de s’informer sur les conditions de vie des populations, à travers la visite de l’hôpital régional, certains quartiers précaires et le centre d’accueil des réfugiés mauritaniens au centre du lycée de Rosso.
Le chef de l’Etat a indiqué qu’il a eu des rencontres avec des députés, des maires et des sénateurs de la wilaya qui lui ont permis de s’informer sur les problèmes posés en vue de leur trouver des solutions appropriées, insistant sur l’intérêt qu’il accorde au développement de la ville de Rosso, à la formation des chômeurs et à la promotion du secteur de l’agriculture.
Il a par ailleurs indiqué que la question de la candidature à la Présidence de la République n’est pas posée actuellement car ce sont les mauritaniens qui définiront, au cours des Etats généraux de la démocratie, ceux qui sont habilités à se présenter, appelant les acteurs politiques, les élus, les personnalités religieuses et les notables à participer à ces Etats généraux.
Le chef de l’Etat a ajouté en disant: "nous sommes engagés par ce qui est issu de ces états généraux et concernés par son exécution".
A propos de la gabegie, le chef de l’Etat a précisé qu’il n’est pas question de fermer les yeux là dessus, que les complots contre les potentialités du peuple mauritanien ne seront pas tolérés et que tout dossier qui est parvenu à la justice est du ressort de celle-ci, car nous respectons le principe de la  séparation des pouvoirs.
S’agissant du dossier d’Air Mauritanie, il a précisé que ce dossier était posé devant la justice et que l’ancien régime l’a entravé, soulignant qu’il concerne des gestionnaires et des partenaires avec l’Etat dans cette société qui ont oeuvré délibérément pour la faillite de cette dernière. La justice est donc la seule habilitée à trancher dans cette affaire.
En réponse à une question relative à l’ancien Président, le Chef de l’Etat a affirmé que " es qualificatifs que se donne l’ancien président ne nous concernent pas tout comme nous ne sommes pas concernés par ses activités tant qu’il n’y a pas une atteinte à la sécurité qui est une ligne rouge et la même chose s’applique à ceux qui disent s’appeler le "front pour la défense de la démocratie", soulignant que Haut Conseil d’Etat n’a pas besoin du soutien de ceux qui s’adonnent à la gabegie.
Le chef de l’Etat a précisé que la presse se doit d’assumer son rôle dans ce domaine, relevant qu’elle est "un pilier essentiel dans le système démocratique et nous nous employons à la reformer".
Le chef de l’Etat a passé un revue les causes qui étaient derrière le mouvement de rectification du 6 août 2008 et les tentatives menées par les parlementaires pour convaincre l’ancien président et l’obstination de celui-ci à renouveler le mandat de son premier ministre à la fin d’une session parlementaire. Plus que cela ajoute le chef de l’Etat "l’ancien président a essayé de corrompre certains, et nous en avons les preuves, avant de tenter de faire introduire les différends au sein de l’institution militaires"  
La conférence de presse s’est déroulée en présence du colonel Mohamed Ould Meguet, membre du Haut Conseil d’Etat, inspecteur général des forces armées et de sécurité nationales, du conseiller chargé de la communication à la Présidence du Haut Conseil d’Etat, M. Mohamed Mahmoud Ould Brahim Khlil et des directeurs des organes d’information publics.
 

Le Chef de l’Etat dans un site d’hébergement des réfugiés:

"Nous n’acceptons pas et vous ne devez pas accepter d’être des réfugiés dans votre propre patrie"
 Rosso, 23 Nov (AMI) - Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du Haut Conseil d’Etat, Chef de l’Etat a indiqué que les pouvoirs publics n’épargneront aucun effort en vue d’aider les réfugiés et d’assurer leur insertion dans la vie active à côté de leurs concitoyens sans distinction.
Il a ajouté au cours d’une visite qu’il a effectuée à un site d’hébergement des réfugiés qui ont regagné le pays en provenance du Sénégal,  situé au lycée de Rosso en disant: "Nous n’acceptons pas et vous ne devez pas accepter d’être des réfugiés dans votre propres patrie".
Il a ajouté que tous les problèmes qui ont été posés, notamment ceux relatifs aux pièces d’Etat civil et qui sont dus à l’anarchie de l’ancien régime seront résolus immédiatement, car leur solution ne demande ni études ni financements, mais de la volonté et nous possédons cette volonté".
Le Président du Haut Conseil d’Etat a remercié la République du Sénégal et le HCR pour leur coopération dans ce domaine, précisant que les pouvoirs publics mobiliseront les moyens nécessaires pour résoudre les problèmes des réfugiés, leurs distribueront des parcelles de terrains et des surfaces cultivables à l’instar des autres citoyens .
S’agissant du passif humanitaire, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il s’agit là "d’une question difficile et compliquée", ajoutant que l’Etat qui dispose des moyens, oeuvrera pour sa solution, comptant sur la disponibilité des réfugiés et la compréhension de tous les mauritaniens et leur volonté de dépasser le passé et d’en traiter les résultats négatifs dans le but de garantir une vie décente pour les futures générations et la recherche des facteurs de concorde et non ceux de discorde".
Le Président du Haut Conseil d’Etat a également réaffirmé que "le passif humanitaire est du à un problème causé par des extrémistes des deux côtés, qu’il faut traiter, tout comme il faut que les extrémistes eux-mêmes révisent leurs positions, dépassent les conditions et les causes ayant conduit à cela".
Il a aussi indiqué que le problème est causé par les groupes de la gabegie ayant dirigé les affaires dans le pays depuis les années 60.
En marge de la visite, Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz a distribué des extraits d’actes de naissance de certains enfants de réfugiés, donnant ainsi le coup d’envoi à l’établissement des pièces d’état-civil de nos citoyens ayant regagné le pays en provenance du Sénégal.


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