En réponse à l’initiative lancée le 9 octobre par Messaoud Ould Boulkheir président de l’Assemblée Nationale pour une sortie de la crise consécutive au coup d’état du 6 août, les parlementaires Pro-putsch ont déclaré le 13 octobre, que le retour du président renversé par un coup d’etat serait «dangereux». Le président Messaoud proposait aux protagonistes une sortie de crise honorable «sans vainqueur, ni vaincu».
Cette proposition se basait entre autres, sur un retour au pouvoir du orésident constitutionnel Sidi Ould Cheikh Abdallahi, pour une période suffisante à l’organisation d’une élection présidentielle anticipée et offrait également des garanties aux auteurs du putsch et leurs soutiens . Les députés Pro putsch ont déclaré, saluer "toute initiative dont l’objectif serait de rapprocher les points de vue en vue d’une sortie de crise conformément aux principes démocratiques". Mais ils ont exprimé leur "étonnement devant le mépris que le président Messaoud a manifesté quant à la déclaration approuvée pourtant par la grande majorité de ses collègues députés". Les députés favorables au putsch avaient adopté le 14 septembre 2008 une résolution au cours d’une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale convoquée par la junte militaire proposant des journées de concertation et une feuille de route comportant une élection présidentielle dans un délai de 12 à 14 mois, et la formation d’un "gouvernement de large coalition pour la période avant l’élection présidentielle envisagée". Mais le Front Anti-putsch dont les députés avaient boycotté cette session extraordinaire, a refusé la participation aux futures journées de concertation estimant que cela relèvera de l’acceptation du fait accompli et constituera une légitimation du putsch.
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