Le président sénégalais Abdoulaye Wade a estimé mercredi 10 aout à paris que le Haut Conseil d’Etat (HCE) qui a pris le pouvoir le 6 août en Mauritanie par un coup d’Etat était "sur la bonne voie" pour organiser des élections et a rejeté l’idée de sanctions contre nouakchott.
"La junte militaire est sur la bonne voie pour organiser des élections libres et démocratiques qui permettront aux mauritaniens de choisir leurs dirigeants", a déclaré M. Wade à la presse à l’issue d’un entretien avec le président français Nicolas Sarkozy à l’Elysée. «Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz m’a dit qu’il allait rapidement organiser des élections. Il est dans cette voie, c’est pour ça que je suis optimiste quant à l’évolution de la mauritanie», a-t-il poursuivi. Premier président démocratiquement élu en Mauritanie en mars 2007, Ould Cheikh Abdallahi a été renversé le 6 août par un coup d’Etat mené par son chef d’état-major particulier, le Général Ould Abdel Aziz, qu’il avait démis de ses fonctions avec deux autres officiers généraux quelques heures plus tôt. "Je suis contre les coups d’Etat, bien entendu (...) malheureusement en politique, les erreurs il faut les payer", a également déclaré M. Wade. «M. Abdallahi a commis un certain nombre d’erreurs. La plus grave était de vouloir dégager d’un seul coup tous les chefs militaires, les chefs de la police, de la garde présidentielle", a-t-il ajouté. Interrogé sur d’éventuelles sanctions contre la junte au pouvoir, Abdoulaye Wade a répondu qu’il ne "croit pas à ces choses-là ". "Les sanctions, ça touche les peuples, ça ne touche pas les gens qui sont en fonction", a-t-il conclu.
|