Les autorités du pouvoir militaire ont interdit un meeting que devait se tenir l’après-midi du 18 août et ont par contre autorisé un meeting de soutien à la junte.Le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD) qui regroupe plusieurs partis politiques représentés à l’Assemblée nationale à organisé une conférence de presse le 18 août pour protester contre cette mesure.
Mesure qui reflète la nature «unilatérale et autoritaire de l’administration du pouvoir militaire illégitime». C’est par la lettre numéro 2655 du 18 août que le gouverneur de Nouakchott a informé le FNDD de l’annulation de sa marche de protestation prévue le même jour. Les responsables du FNDD avaient pourtant officiellement informé les autorités administratives conformément aux délais précisés par la réglementation en vigueur dans une lettre déposée le 14 aout. Le FNDD a condamné le parti pris «abusif en faveur du groupe qui soutient le coup de force contre la légitimité constitutionnelle» réitérant son refus du coup d’Etat du 06 août et son attachement à la légitimité constitutionnelle incarnée par le Président de la République, Sidi Ould Cheikh Abdellahi.
Communiqué de presse du FNDD Dans une décision qui reflète la nature unilatérale et autoritaire de l’administration du pouvoir militaire illégitime, le Front National pour la Défense de la Démocratie a été informé, ce lundi, par le Wali de Nouakchott, à travers la lettre n°00002655 en date du 18/08/2008 de l’annulation de sa marche dont, pourtant, les autorités administratives ont été officiellement informées conformément aux délais précisés par la réglementation en vigueur dans une lettre déposée le 14/08/2008.
Sachant, par ailleurs, que la lettre du Wali est dépourvue de toute preuve juridique pouvant justifier l’annulation de notre marche, sachant, en outre, que celle-ci venait en concomitance avec le meeting qu’organisent les partisans du Coup de force lesquels mobilisent à cette fin l’ensemble des moyens et pouvoir de l’Etat donnant de la sorte des consignes à toutes les directions en vue de rassembler les fonctionnaires et les travailleurs par l’usage de toutes les formes d’intimidation dont la menace de limogeage et de licenciement, nous dans le Front National pour la Défense de la Démocratie exprimons : 1- Notre condamnation pour ce parti-pris abusif en faveur du groupe qui soutient le Coup de force contre la légitimité constitutionnelle ;
2- La réitération de notre refus absolu du Coup de force du 6/8/2008 et ses incidences, tout en réaffirmant notre total attachement à la légitimité constitutionnelle incarnée par le retour du Président de la République, Monsieur, Sidi Mohamed Ould Cheïkh Abdallahi à son poste ;
3- Notre ferme condamnation de l’utilisation illégale des moyens et du pouvoir de l’Etat dans la mobilisation pour les activités du meeting en faveur des partisans du coup de force contre la constitution ;
4- Notre attachement à notre droit constitutionnel à la manifestation et à la dénonciation tout comme notre total engagement dans le combat pacifique jusqu’au retour à la légalité.
Nouakchott, le 18/08/2008 La commission de communication
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