Les ex-députés frondeurs, devenus putschistes en se déclarant favorables au coup d’Etat qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, ont adressé le 14 août, une demande au président du Haut Conseil d’Etat (HCE) pour une session extraordinaire du Parlement prévue le mercredi 20 août prochain.
Les députés puschistes qui reconnaissent la légitimité de la junte militaire qui s’est attribuée par la force les pouvoirs constitutionnels du président élu prévoient un ordre du jour semblable à celui prévu lors de la demande d’une session extraordinaire refusée le 4 août dernier par le gouvernement du président renversé. Figure à l’ordre du jour de la session extraordinaire convoquée sous un pouvoir d’exception, la désignation des membres de la Haute Cour de Justice, habiletée à juger le président de la République dans l’objectif très visible d’intimider le président élu, toujours en détention par la junte, en vue, dit-on, de l’amener à reconnaître le coup d’Etat qui l’a renversé. La session extraordinaire du parlement envisage également d’enquêter sur les revenus des fonds d’hydrocarbures (durant la transition ?), sur le programme spécial d’urgence, sur les modes de financement de la fondation Khattou mint El Boukhary et la gestion du Sénat. Il semble cependant que les députés putschistes n’envisagent plus de créer une commission d’enquête sur la gestion financière de l’Assemblée Nationale, menace qu’ils avaient brandis il y a quelques jours, contre Messaoud Ould Boulkheir le président de l’Assemblée Nationale opposé au coup d’Etat militaire du 6 août.
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