Un nouveau Gouvernement est en gestation. Il va remplacer le Gouvernement de Ould Wagh II, formé le 15 juillet, qui aura été aussi ephêmere que le Gouvernement Waghf I, formé le 11 mai 2008. Le nouveau Gouvernement apprend-on, sera «technocratique».Dans le cadre des consultations pour la formation d’un nouveau Gouvernement après le coup d’Etat du 6 août, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du Haut Conseil d’Etat (HCE), a reçu, le 12 août plusieurs dirigeants de partis politiques.
Le Général Ould Abdel Aziz a examiné avec ces dirigeants favorables au putsch, dont Ahmed Ould Daddah, leader de l’Opposition et président du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD, 17/95 députés à l’Assemblée) et Saleh Ould Hannena (2 députés), président du Parti Mauritanien de l’Union et du Changement (PMUC), leur participation à «un gouvernement de technocrates» qui sera chargé de gérer une nouvelle phase de transition (dont la durée est indéfinie) et d’organiser des élections «libres et transparentes» avec peut être, la participation d’un candidat de la junte au pouvoir. Le président du HCE a reçu dans la mêlée plusieurs dirigeants de petits partis, non représentés au Parlement. Dans la même journée, le Général Ould Abdel Aziz, a reçu Khalil Ould Tiyib, vice-président de l’Alliance Populaire Progressiste (APP, 5 députés) dirigée par Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Assemblée (opposé au coup d’Etat). Ould Tiyib a déclaré que le président du HCE a offert à l’APP de l’associer au nouveau gouvernement en contrepartie du soutien au coup d’Etat. Ould Tiyeb a rejeté l’offre et rappelé la position de l’APP appelant au retour immédiat à la légalité constitutionnelle et à la reprise par Sidi Ould Cheikh Abdellahi de ses fonctions. Ould Tiyib a cependant déclaré que «le dernier mot revient à Messaoud Ould Boulkheir » .Ce dernier, a été reçu en fin d’après-midi du 12 aout par le président du HCE. Mais compte tenu du fait que leur rencontre a été très brève, les observateurs en ont déduit, qu’elle s’est soldée par un fiasco. Une rencontre entre le président du HCE et Mohamed Ould Maouloud président de l’UFP (7 députés, opposé au putsch) s’est soldée par un échec. Ould Maouloud ayant refusé de répondre à une invitation du président du HCE pour 14 Heures, invitation qui ne lui a été transmise qu’à 13H 55 mn. « Se présenter dans cinq minutes, c’est inacceptable !» nous déclaré le Président de l’UFP. L’UFP, l’APP, TAWASSOUL (5 députés) ainsi que ADIL (version Sidioca, 4 députés) sont avec d’autres partis, regroupés au sein du Front National pour la Défense de la Démocratie opposé au putsch du 6 août. Le Gouvernement en gestation ne comportera en toute vraisemblance que des représentants de ADIL (version Généraux), les partis du «Mithagh», le RFD, le HATEM, (pourquoi pas l’AJD/MR,) et d’autres partillions. On en est au partage des portefeuilles.
|