Des députés mauritaniens ont déposé mardi 29 juillet une demande pour la convocation le 10 août d’une session extraordinaire du parlement avec à l’ordre du jour la création de plusieurs commissions d’enquête, dont une sur la fondation de l’épouse du chef de l’Etat. Selon un communiqué, la demande a été formulée par 55 députés, soit plus de la majorité simple plus un (48 députés) exigée par la loi.
La convocation de cette session extraordinaire relève toutefois du chef de l’Etat, Sidi Ould Cheikh abdallahi. Cette réunion exceptionnelle doit en particulier discuter de la création d’une commission d’enquête du sénat sur la "gestion et les modes de financement" de la fondation de la première dame, Khattou mint Boukhary. La nouvelle session permettra également d’élire les huit membres de la haute cour de justice (4 de l’Assemblée nationale et 4 du Sénat) qui peut juger le président de la République et les ministres pour fautes lourdes dans la gestion des affaires publiques. Le président mauritanien, qui était en visite depuis mardi 22 juillet en Espagne, a réaffirmé, dans une interview sur «Al-jazeera» son intention de dissoudre le parlement si les députés frondeurs continuent d’empêcher la mise en application de son programme électoral. "Si je ne parviens plus à faire passer les lois me permettant de mettre en application mon programme électoral du fait de l’opposition répétée des députés, je serais alors dans l’obligation de dissoudre le parlement comme unique solution qui s’offrirait devant moi", a-t-il dit.Le président a également assuré qu’il n’avait pas l’intention de démissionner de son poste.Sidi Ould Cheikh Abdallahi est le premier président démocratiquement élu en Mauritanie, en mars 2007.
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