Les résultats du conseil des ministres ont été commentés jeudi après-midi à Nouakchott, lors d’une conférence de presse conjointe donnée par les ministres de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement et de l’Economie et des Finances. Intervenant en ...
... premier lieu, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh, ministre de la Culture et de l’Artisanat, porte-parole du gouvernement, a indiqué que le conseil a examiné et adopté certains projets de loi, des décrets et des communications dont le projet de loi relative au partenariat public privé (PPP) et le projet de loi portant règlement définitif du budget de l’Etat pour les années 2013, 2014 et 2015 et une communication relative au projet de loi organique relative aux lois de finances. En réponse à une question relative à l’éventualité de nouvelles concertations avec les forces de l’opposition qui ont boycotté le dernier dialogue national inclusif, le ministre a souligné que le contact reste maintenu et a mis en exergue la satisfaction générale suscitée par les résultats de ces pourparlers. Au sujet des présumées informations colportées par un rapport établi par un bureau américain sur l’instabilité dans deux Etats du Maghreb Arabe, le porte-parole du gouvernement a indiqué que ledit rapport manque de crédibilité et d’objectivité, dès lors où il a cité 10 pays dont des membres permanents du Conseil de Sécurité. Le ministre a fait remarquer que certains milieux malintentionnés se sont emportés contre la Mauritanie et un autre pays. "Il s’agit là d’une stigmatisation malveillante et injuste, du moment où, dit-t-il, à le voir de près, on constate que le rapport en question n’évoque pas de la Mauritanie mais plutôt un pays où prolifèrent des organisations terroristes et des trafiquants d’armes comme l’Afghanistan au lendemain des évènements du 11 septembre. Tel n’est pas le cas de la Mauritanie où il n’y a point de trafic d’armes provenant de la Libye ou d’ailleurs, ni d’organisations terroristes. En conclusion, le ministre a affirmé que le rapport n’est pas crédible et son contenu ne concerne pas la Mauritanie. Lui succédant, le ministre de l’Economie et des Finances, M. Moctar Ould Diay, a indiqué au sujet du projet de loi relative au partenariat public privé que le mécanisme de financement des projets publics est adopté par de nombreux pays, affirmant que la Mauritanie ne dispose pas, jusqu’à présent, d’un cadre juridique l’organisant. Il a ajouté qu’il existe plutôt des procédures contenues dans des cadres juridiques différents, précisant qu’il n’y a pas de loi organisant les secteurs public et privé dans les domaines du financement et de la gestion des projets d’intérêt général. Cette loi, dit-il, permettra d’alléger la pression sur les ressources de l’Etat en matière de financement de projets d’intérêt général et donnera une meilleure image des opportunités d’investissement en Mauritanie. S’agissant des lois de règlement final des budgets 2013/2014/2015, le ministre a indiqué que les plus importantes expressions du modèle démocratique relatif aux aspects financiers dans les Etats, consiste à exiger que les gouvernements présentent la gestion des budgets devant les élus du peuples afin de constater, si celle-ci est conforme aux engagements du gouvernement. Dans de nombreux pays, des retards de 3 à 4 ans sont le plus souvent constatés en matière de règlement final du budget, alors que ce n’est pas le cas en Mauritanie qui présentera, incessamment, les budgets des trois dernières années devant les élus du peuple. Il a également souligné qu’il s’agit-là d’un bel exemple de transparence en matière de gestion. Au sujet de la communication relative au projet de loi organique relative aux lois de finances (LOLF), le ministre a souligné que cette loi, créée en 1978, n’a jamais été révisée ou adaptée à la situation économique et financière du pays, notant qu’elle a toujours constitué un obstacle aux progrès réalisés. Il a également déclaré avoir présenté au gouvernement, les principales conclusions d’une commission qui a, trois mois durant, travaillé sur LOLF. "Une fois validées par le gouvernement, ces conclusions seront présentées devant le parlement. Les améliorations proposées portent notamment sur les insuffisances constatées au niveau de la présentation du budget" a-t-il souligné. Il a ajouté ’’des ministres seront chargés de la coordination avec le département de l’Economie et des Finances afin définir un cadre général pour la politique de chaque département ministériel. Parmi les améliorations apportées, le ministre a cité, par l’insertion des crédits et subventions dans la loi de finances ainsi que l’adoption par le parlement de leur affectation.
AMI
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