Les travaux du conseil économique et social de la ligue arabe au niveau ministériel préparant le 27eme sommet arabe ont démarré, vendredi, à Nouakchott. La réunion, qui a été présidée par le ministre de l’Economie et des finances, M. Moctar ...
... Ould Djay, en présence du secrétaire général de la ligue arabe, M. Ahmed Abul Gheit, discutera l’ordre du jour du dossier économique et social qui sera soumis aux dirigeants arabes. L’ordre du jour de la réunion se compose de 7 points dont le premier est relatif au rapport du secrétaire général sur l’exécution des résolutions du sommet de Charm Cheikh et celles du sommet économique de Riyadh en 2013 et au rapport périodique sur les réalisations de l’organisme arabe de l’énergie atomique pour l’exécution de la stratégie arabe de l’utilisation pacifique de l’énergie atomique. Le deuxième point porte sur un document de travail sur l’intégration du sommet arabe de développement économique au sommet arabe ordinaire. Le troisième point a trait à l’évolution de l’union douanière arabe et le 4eme point concerne la création d’un mécanisme d’exécution de l’initiative du président soudanais, Son Excellence Monsieur Oumar Hacen El Bechir sur l’investissement arabe dans l’agriculture au Soudan pour la réalisation de l’autosuffisance alimentaire arabe. Le 5eme point est relatif à l’exécution du plan de développement durable à travers le plan d’exécution de la stratégie en matière de sécurité de l’eau dans la région arabe, la stratégie arabe pour la population et le développement humain durable 2030, les résultats de la conférence des ministres sur l’exécution de ce plan au niveau des pays arabes et le plan d’action stratégique pour l’exécution de l’agenda de développement de la femme dans la zone arabe pour l’après 2015. Le 6eme point porte, lui, sur la stratégie arabe pour la recherche scientifique et technique et l’innovation. Enfin, le 7eme et dernier point a trait à la résolution du conseil des ministres arabes de la santé n° 19 en date du 3/3/2016 concernant le projet de création d’un centre arabe de coopération et de recherche sur le virus du SIDA. Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le ministre de l’Economie et des finances, M. Moctar Ould Djay, nouveau président du conseil économique et social arabe a loué les efforts notables déployés par la République arabe d’Egypte tout au long de sa présidence du conseil au cours de la session écoulée. Il a aussi remercié le secrétaire général de la ligue arabe qu’il a félicité à l’occasion de son élection à ce poste, affirmant que sa riche expérience donnera un plus à l’action arabe commune en cette conjoncture particulière de l’histoire de la nation arabe. Il a ajouté que les réunions du sommet interviennent dans une conjoncture internationale et régionale très sensible marquée par plusieurs défis dont le recul de la croissance économique, les fluctuations des prix des matières premières, le manque de flux financiers, la poursuite du chômage et de la pauvreté, les répercussions des changements climatiques, les dangers géopolitiques, la menace terroriste et les crises des réfugiés. Le ministre a noté que cette réunion constitue, à l’instar des réunions passées du conseil économique et social de la ligue arabe, une précieuse opportunité pour la concertation sur les priorités de développement et l’évaluation des étapes franchies sur la voie de l’action arabe commune, de la complémentarité arabe entre nos pays et de l’examen des moyens susceptibles de les développer. Il a souligné que contrairement à ce que pourrait penser certains, les arabes ont fait preuve d’une volonté forte de sacrifice et de solidarité et d’action commune. Cela, a-t-il dit, s’est reflété dans différentes initiatives qui ont eu un grand impact sur le développement économique et social dans tous nos pays. Il a en outre loué le rôle pionnier que jouent les fonds arabes et les autres organismes spécialisés qui constituent un exemple éloquent des grands pas franchis par la marche de l’action arabe commune dans le domaine économique et social. Le ministre a affirmé que ces acquis se renforceront par l’exécution des mesures pratiques qui seront décidées sur les importants sujets posés actuellement à l’étude et à la discussion comme la stratégie arabe pour l’habitat et le développement urbain durable, le plan d’exécution de la stratégie de sécurité en matière d’eau dans la région arabe et la création de la grande zone franche arabe et d’une union douanière arabe... Le ministre a rappelé les liens de coopération et de partenariat fructueux existant entre le monde arabe et différents regroupements régionaux et continentaux, y compris l’Union Africaine et le rôle joué par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, durant sa présidence à la tête de l’Union Africaine pour dynamiser cette coopération et l’ancrer davantage, conformément aux liens forts tissés par l’histoire et la géographie. Il a rendu hommage, dans ce cadre, à l’initiative généreuse de Son Altesse Sabah Al Ahmed Al Jaber Al Sabah, Emir de l’Etat du Koweit relative à l’appui à l’investissement et au développement en Afrique et qui est de nature, a-t-il dit, de renforcer la solidarité arabo-africaine en tant qu’objectif constant de la politique extérieure arabe. Le ministre s’est dit enfin convaincu du fait que la prise de conscience grandissante de l’unité de destin, les expériences accumulées et la qualité de représentation nous rapprocheront davantage de la réalisation de nos objectifs pour l’impulsion de la complémentarité arabe à un niveau meilleur. Dans son discours, le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Ahmed Abul Gheit, a indiqué que la tenue du sommet de Nouakchott intervient à un moment où le monde arabe connaît de grands et profonds défis, dont notamment ceux liés à l’état de changement que connaît la région depuis le début de l’année 2011 et ce qu’il a entraîné comme menace pour l’autorité de l’Etat dans certains pays arabes, recul du niveau de vie dans d’autres régions en plus du recul du taux de croissance et des indices de développement ainsi que l’agrandissement du fossé entre les couches de la société dans un certain nombre de pays arabes. Il a ajouté que cette situation a coïncidé avec la récession que connaît l’économie mondiale du fait de la baisse des prix mondiaux du pétrole et ses répercussions sur l’économie arabe, ce qui entraîne des répercussions négatives sur la vie quotidienne des citoyens arabes avec pour conséquence la recrudescence du phénomène du terrorisme et l’accroissement des activités criminelles. Il a souligné que les dimensions économique et sociale de l’action arabe commune constituent la pierre angulaire dans la marche de la coopération arabe et le développement des sociétés arabes, insistant, à ce sujet, sur la nécessité d’engager une action sérieuse et soutenue dans le but de développer l’action économique arabe commune et de créer un mécanisme d’interaction pour s’adapter aux changements internationaux en rapport avec les dimensions économique et sociale. Le secrétaire général a appelé à ne pas oublier la crise humanitaire grandissante des réfugiés et des déplacés dans la région arabe et dont le plus grand fardeau est supporté, a-t-il dit, par les arabes au plans économique et social ainsi que les opérations de migration illégales et les autres flux migratoires. Auparavant, M. Said Abdallah, secrétaire général du ministère égyptien du commerce et de l’industrie, président de la délégation de la République arabe d’Egypte aux réunion du conseil économique et social arabe avait prononcé un mot dans lequel il a indiqué que la réunion prouve l’attachement des pays arabes à leur nouvelle vision de l’action arabe commune qui axe sur les opportunités, les défis et les changements économiques dans notre monde arabe, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs des sommets économiques arabes, notamment les projets et les stratégies issus du sommet de Charm Cheikh et des précédents sommets dans les volets économique et social. Il a ajouté que plusieurs projets et stratégies arabes visant essentiellement à réaliser davantage de complémentarité et d’intégration entre pays arabes ont été adoptés, citant en tête de ces projets le projet d’interconnexion électrique, le projet des lignes ferroviaires reliant les pays arabes, la protection de la sécurité en matière d’eau et le développement du rôle du secteur privé arabe dans l’appui de l’action arabe commune.
AMI
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