Après les attaques du RFD et des élus «(in)dépendants»: La coalition au pouvoir se remue, enfin   
23/06/2008

En réaction à la fronde d’une dizaine d’élus d’ADIL visant à destituer le Gouvernement de large coalition formé le 11 mai, fronde,  ayant -comme  par enchantement-  obtenue du tonus avec  les sorties musclées du leader de l’opposition démocratique mauritanienne, les responsables  des partis  de la coalition au pouvoir (ADIL, APP, UFP, Tawassoul, Mithagh et El Fadila)  ont  organisé une conférence de presse le 23 juin à Nouakchott.



Au cours de cette rencontre avec la presse,  ils ont réaffirmé leur alliance pour soutenir le Gouvernement et leur détermination à conjuguer leurs efforts pour matérialiser les objectifs fixés par le président de la République dans le cadre du programme pour lequel il a été élu par le Peuple mauritanien.
Dans la déclaration lue (en arabe) par Khalil Ould Tiyeb vice-président de l’APP et (en français) par Mohamed Lemine Ould Biye de l’UFP,  les partis de la coalition au pouvoir ont précisé que l’appel à la démission d’un Gouvernement qui n’a même pas encore présenté sa déclaration de politique générale devant le Parlement «n’est ni pertinent ni un comportement démocratique acceptable».
Par la suite, le Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghef, président d’ADIL s’est prêté aux questions des journalistes. A une question d’Al Jazeera sur la véracité de la  grogne de certains parlementaires, laquelle, serait entretenue par les Généraux : Aziz et Ghazwani, le président d’ ADIL a répondu qu’il y a beaucoup de rumeurs et qu’il ne peut évoquer que les informations disponibles.  Il est certain a-t-il dit, que des députés ADIL ont exprimé des reproches vis-à-vis de leur parti mais n’envisagent pas une motion de censure .Concernant l’implication des militaires, Ould Waghef a indiqué  n’avoir pas d’informations sur ce sujet.
Deuxième question : Comment expliquez-vous la campagne lancée contre votre Gouvernement ? Réponse du Premier ministre : «Elle provient des partis et des personnalités qui n’y ont pas participé ». Troisième question : Pourquoi des députés ADIL sont-ils mécontents ? Réponse :«Le mécontentement fait suite à la constitution du nouveau bureau de l’Assemblée et la formation du nouveau Gouvernement».
A une nouvelle question de la BBC demandant si Oui ou Non,  il y a  des divergences entre le président de la République et les Généraux Aziz et Ould Ghazwani, le Premier ministre adopte l’esquive: «Même si cette question a deja été posée et est maintenant formulée d’une manière différente, je n’ai pas une autre manière d’y répondre, que celle déjà faite».
A la  question d’ «Al Arabiya» adressée à Mohamed Ould Maouloud, Jemil Ould Mansour ou Ghrini Ould Mohamed Vall sur le risque d’un éventuel retour des militaires aux devants de la scène politique, la réponse à cette  question a été confiée à Ould Maouloud, président de l’UFP qui enchaîne:«Cette question a déjà été posée au président de ADIL question à laquelle il a répondu ave clarté». Et d’ajouter : « Mais pour éviter que vous ne compreniez que nous avons une position instable ou floue, je me charge de faire la clarification nécessaire. Nous estimons être sortis de la période de transition sur la base des engagements de tous (Armée, partis, société civile) lors des journées de concertation, que nous allons établir un système démocratique.Des élections honnêtes ont été organisées et des institutions démocratiques et légales mises en place.» Vous nous  demandez si nous avons peur de revenir en arrière,  s’est demandé, le président de l’UFP ? Toute la classe politique a-t-il dit, doit, en termes d’action politique, éviter de revenir en arrière et envisager l’avenir. «Il ne faut pas que la peur de revenir en arrière occulte la marche à l’avant en vue d’enraciner le système démocratique et la stabilité, qui créent un climat propice aux reformes tant attendues par le Peuple mauritanien» a souligné le président de l’UFP. Je tiens à dire, enfin -a conclu le président de l’UFP- qu’il n y a pas d’inquiétudes sur ce plan, et que la position du président du parti  ADIL est notre position à tous. A une autre question sur la position du groupe de l’ancien premier ministre Zeine Ould Zeidane par rapport aux derniers développements de la scène politique, le Premier ministre Ould El Waghef a indiqué que le groupe qui avait soutenu l’ancien Premier ministre au premier tour de la présidentielle de mars 2007 a intégré ADIL et qu’il se peut bien, qu’il y ait parmi les mécontents, certains des membres de ce groupe. Questionné par «la Tribune» sur les retards mis dans le pourvoi de certains postes de secrétaires généraux de ministères,  le Premier ministre a souligné que cela est valable seulement, pour les nouveaux départements créées, qui seront pourvus lors des prochains réunions du Conseil des Ministres.
 IOM
                                              
                             Déclaration des partis de la Coalition
La scène nationale connaît depuis un certain temps une campagne irresponsable visant la situation générale et sa sérénité ainsi que le Gouvernement et sa stabilité. Cette campagne a vu la participation de parties dont le facteur commun est la tentative de nuire au gouvernement et aux formations le constituant.
Les partis aujourd’hui réunis, cherchant à réaliser les objectifs pour lesquels ce Gouvernement a été formé, sont décidés à protéger la stabilité, à renforcer la démocratie et le système républicain, à réaliser la réforme sérieuse, à lutter contre toutes les formes de gabegie administrative et financière, à répondre pertinemment aux préoccupations du citoyen et à traiter les problèmes qui se posent à lui, à renforcer les mesures prises au sujet du retour des réfugiés, à éradiquer l’esclavage et ses séquelles et à renforcer la crédibilité du pays sur la scène extérieure, notamment dans son environnement arabe, africain et islamique, et ce dans le cadre du programme du président de la République qui avait été choisi par le peuple lors de la dernière élection présidentielle.
Ces partis politiques tiennent à expliquer à l’opinion publique que le Gouvernement avait été formé à l’issue de concertations politiques ayant englobé les différents partis politiques nationaux. Il relève de la responsabilité, que ce Gouvernement soit jugé sur la base de son action. L’appel à la démission d’un Gouvernement qui n’a même pas encore présenté sa déclaration de politique générale devant le Parlement n’est ni pertinent ni un comportement démocratique acceptable. Conscients de l’ampleur de la situation par laquelle passe le pays dans un contexte international difficile à tous les niveaux, et devant les problèmes qui requièrent responsabilité et sérieux dans la prise en compte des préoccupations des citoyens et des priorités de la nourriture, de l’agriculture, de la sécurité, de l’emploi et de la production, ces partis politiques s’étonnent de voir la scène occupée par des tiraillements politiques sans grand intérêt pour la patrie et pour le citoyen.
                                                                                Nouakchott le 23 juin 2008

Union des Forces du Progrès (UFP)
Pacte National pour la Démocratie et le Développement (PNDD-ADIL)
 Regroupement National pour la Réforme et le Développement (TAWASSOUL)
Alliance Populaire Progressiste (APP)
 Mithaq Al Wihda

 Al Vadila


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