Le Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghef s’est réuni la soirée du 18 juin dans son bureau à la Primature avec les responsables de six partis politiques représentés au Gouvernement : (ADIL, APP, Tawassoul, UFP, PRDR et Al Vadila).Au cours de la rencontre le Premier ministre s’est concerté avec les partis de la Majorité sur la déclaration de politique générale qu’il entend présenter devant le Parlement.
La rencontre du Premier ministre avec les partis de la Majorité est intervenue deux jours après la sortie musclée du chef de file de l’opposition Ahmed Ould Daddah sur Al Jazeera, qui a déclaré que le gouvernement a échoué et doit démissionner. Dans une cérémonie organisée la soirée du 19 juin par la jeunesse du parti ADIL, le Premier ministre Ould Ahmed El Waghef a déclaré qu’il est regrettable que le chef de file de l’opposition démocratique «ternisse l’image du pays et apporte des contrevérités» à la connaissance de l’opinion nationale et internationale en demandant la démission d’un gouvernement, un mois après sa formation. Le Premier ministre a également démenti les informations relatives aux recettes pétrolières publiées par l’ex- ministre du Pétrole sous la transition un certain Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed qui n’avait pourtant pas laissé un excellent souvenir, notamment avec l’arrestation carnavalesque de Zeidane Ould Hmeida, l’assèchement du puits Chinguitti et les hausses répétitives des prix du carburant.
Le Président Sidi Ould Cheikh Abdellahi assiste au Sommet du CEN-SAD Le président , Sidi Ould Cheikh Abdellahi, a quitté Nouakchott lundi 16 juin à destination de Cotonou, la capitale économique du Benin où il a pris part au 10ème sommet des chefs d’Etats et leaders des pays de la Communauté Sahelo-Saharienne (CEN-SAD) prévu les 17 et 18 juin, à Cotonou. Les débats ont porté sur la sécurité alimentaire ainsi que les conflits auxquels font face certains Etats de l’espace sahélo-saharien, notamment la rebellion touaregue au Mali et au Niger. La Mauritanie jouit d’un statut d’observateur auprès de la CEN-SAD, mais son intégration comme membre à part entière est attendue à l’issue de la rencontre de Cotonou. Créée le 4 février 1998 à Tripoli, la CEN-SAD compte actuellement 25 pays membres Le Président de la République, a regagné Nouakchott le 17 juin en provenance de Cotonou près avoir participé, au 10ème sommet des chefs d’Etats du Sahel et du Sahara. Cette session a été marquée par l’adhésion de la Mauritanie à la communauté Cen-Sad.
Litige foncier sur fond d’esclavage : L’AFCF dénonce
Dans une conférence de presse organisée le 16 juin l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF), a présenté un cas de litige foncier sur fond d’esclavage survenu dans la localité de Coumba N’Daw, à 18 km au sud de Sélibaby (Wilaya du Guidimagha). Selon l’AFCF , Ali Camara, notable de Coumba N’Daw, de la communauté negro-mauritanienne «Soninké» veut enlever à Sragha Cissogho auquel il serait lié par une relation de maître à esclave le champ que ce dernier cultive depuis quelques décennies. Les tentatives d’Ali Camara auraient débuté depuis 2003 mais elles se seraient heurtées alors au refus du chef d’arrondissement de Ghabou et du procureur de Sélibaby. C’est en 2008 que le Cadi de Sélibaby a rendu enfin, un jugement en faveur de Camara. Mme Aminettou Mint Elmoctar présidente de l’AFCF et militante de premières heures des droits humains a déclaré que l’AFCF dénonce ce genre de pratiques qui ont tendance à revenir en surface malgré la loi incriminant l’esclavage, pratiques qui dénoteraient de la volonté de certains lobbys de perpétuer l’esclavage.
Deux incidents sécuritaires non élucidés Selon des témoins oculaires, un véhicule de marque Toyota Land Cruiser se dirigeant à Nouakchott, avec à son bord, plusieurs personnes, a forcé en fin d’après-midi du 12 juin, au Kilomètre 15 de la route de Nouadhibou, le poste de contrôle de la Gendarmerie. Les gendarmes ont ouvert le feu et touché le véhicule par leurs tirs sans l’arrêter, ont indiqué des sources présentes sur les lieux. Le lendemain de cet incident, un jeune homme a déclenché des tirs à l’arme automatique dans la zone qui abrite l’ambassade d’Israël à Nouakchott. ¨Présenté comme étant Ely Cheikh Ould Haidalla, il n’a pas encore -lui non plus- été retrouvé par les forces de sécurité. Le nouveau ministre de l’Intérieur Mohamed Yehdhih Ould Moctar El Hassen ; premier flic du pays, a du pain sur la planche.
Presse sous pression : Un journaliste arrêté, libéré et placé sous contrôle judiciaire
Le journaliste Mohamed Nema Oumar, a été placé lundi 16 juin sous contrôle judiciaire pour "calomnie et diffamation" à la suite d’une plainte du vice-président du Sénat Mohcen Ould El Hadj suite à un article publié par le journal «Al Houriya » relatif à la supposée participation du Sénateur aux festivités commémoratives de la naissance d’Israël. Il a été également interdit de quitter le territoire pendant deux mois avec confiscation de son passeport. Mohamed Nema Oumar directeur de publication de l’hebdomadaire arabophone «Al Houriya» avait été interpellé l’après-midi du 12 juin 2008 à son retour d’un voyage qui l’avait mené en Libye, où il était accrédité pour couvrir la récente visite du président de la République à Tripoli ainsi que les travaux de la Grande Commission mixte Mauritano-Libyenne. Remis en liberté le 14 juin, il a été placé sous contrôle judiciaire le 16 juin.
Recevabilité du recours du Cyberforum de la société civile La Chambre administrative de la Cour Suprême a déclaré dans son arrêt N°24/2008 du 9 juin 2008, la recevabilité du recours en cassation introduit par le Cyberforum contre la décision de son ministère de tutelle, d’annuler la tenue de son Assemblée générale du 2 septembre 2007. Le cyberforum de la société a rendu une déclaration, dans laquelle il considère que « la décision de la Cour Suprême clôt, définitivement, le contentieux né à l’occasion de l’Assemblée générale du 2 septembre 2007».
Après son arrêt : Les responsables de «Radio Citoyenne» s’expliquent Les responsables de «Radio Citoyenne» ont tenu 15 juin, à Nouakchott, un point de presse dans lequel, M. Abdel Kader Ould Mohamed Said a expliqué les causes de l’arrêt de diffusion des programmes de "Radio Citoyenne". Dans un communiqué de presse les responsables de "Radio Citoyenne" ont dressé l’historique de ce projet de radio privée logée dans la Radio Publique créée il y a deux ans et dont l’un objectif est "la promotion de la démocratie, l’ancrage des valeurs nobles et la lutte contre la corruption et la gabegie". Le communiqué a également indiqué que les responsables de "Radio Citoyenne" ont reçu le 28 Mai 2008 une lettre de Radio Mauritanie (publique) précisant que cette dernière "n’est plus en mesure de disponibiliser des séances de diffusion autorisées à "Radio Citoyenne" sur ses fréquences, et a décidé de mettre fin, à partir du 12 Juin, à la convention signée en 2006", et conformément à cette décision, ajoute le communiqué, "Radio Citoyenne" a arrêté ses émissions". Ils ont également ajouté dans leur communiqué avoir reçu un nouveau message de Radio Mauritanie, "indiquant la disponibilité de cette dernière à négocier un nouveau contrat qui prend en considération les contraintes actuelles de l’établissement". Le communiqué a également noté que l’ «Initiative Citoyenne pour le Changement » (ICC-l’association qui pilotait (à sa guise) « Radio Citoyenne») est candidate pour l’obtention d’une autorisation de Radio privée.
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