Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Mohamed Ould Khouna a paru timide et maîtrisant peu ses dossiers quand il a lu une présentation des réalisations de son département au début de l’émission «Vi Mizan Chaab», la soirée du mercredi dernier. Le sommeil vous gagne en l’écoutant.
«Je ne comprends pas pourquoi les gens sont pressés, ils ont attendu 50 ans, ils peuvent donc patienter» répétait-il aux citoyens interviewés qui disaient avoir soif. Sur le potentiel hydrique, notamment les nappes souterraines, le ministre n’a pas parlé que du Dhar, de la nappe Trarza, et celle de Boulenouar, très peu des prospections relatives aux nappes de fissures et vaguement sur les ouvrages de retenues des milliards de mètres cube d’eau qui s’en vont chaque année se jeter dans le Fleuve Sénégal, sauf pour dire que c’est envisagé pour Kiffa la deuxième grande ville de Mauritanie, où, pour recharger les nappes de fissures, l’Etat pense construire des barrages à Agmamine ou à El Gharga. Quand ? Le ministre dit qu’il ya une mission sur le terrain. Hum… espérons qu’il pleuvra fortement cette année et les années qui suivront. Concernant les projets réellement grandioses entamés avec l’ère du Président Aziz, notamment le Dhar et de l’Aftout Chergui et commencés bien avant que son Excellence ne soit patron de l’Hydraulique, le ministre a indiqué que l’axe nord du projet Dhar qui va sur 120km à partir du sondage Derwich en direction de Nema va s’achever à temps (en novembre 2016 ?). Il est resté évasif sur l’axe Boghlé, Bassiknou, Amourj. Pour l’Aftout Cherghui, les conduites qui doivent être posées entre la station de Foum Legleita et Barkéol sur 120km sont au kilomètre 80, les travaux de pose des conduites qui vont vers Rdheidhie n’ont pas encore commencé. Sur l’axe devant mener à Bourat et Monguel, on en est au stade de confection de l’appel d’offres. S’agissant de l’assainissement, le ministre s’est voulu rassurant pour certains départements de Nouakchott. Il a dit qu’une société chinoise a été sélectionnée pour l’assainissement des eaux du pluvial pour les moughataa de Nouakchott les plus affectées par les eaux de pluies. Cette société dont le nom n’a pas été dévoilé par le ministre serait en train de s’installer à Arafat. « Elle va construire des kilomètres de caniveaux qui vont drainer et déverser les eaux de pluies dans l’océan » indique le ministre. Quand ? Dans 2 ou 5 ans. Passons… Pour l’assainissement des eaux usées, le ministre a précisé que le document d’appel d’offres est en élaboration tout en critiquant à l’occasion la propension des Nouakchottois à avoir des puits perdus dans leurs domiciles , ce qui est dangereux pour la qualité de l’eau consommé, mais n’a pas d’impact sur la nappe phréatique, souligne le ministre . Vous vous rendez compte ! Pour le réseau de distribution de l’eau potable le ministre a expliqué le retard par le fait que l’Aftout Sahli est venu en 2010 mais que les travaux du renouvellement du réseau n’ont été entamés qu’en 2014. C’est pas ma faute, a-t-il voulu dire ? Mais ce que le ministre doit savoir, c’est que la vetusté du réseau impacte de visu les sols de Nouakchott et que nombreux sont les Nouakchottois qui s’abonnent à la Société Nationale de l’Eau (SNDE), sont bien banchés sur le réseau, mais n’ont aucune goutte d’eau. La SNDE continue malgré cela, à leur présenter des factures. Et ça, c’est factuel et actuel ! Cheikh Taleb Bouya
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