Le président de l’assemblée nationale mauritanienne Messaoud Ould boulkheir a mis en garde contre les conséquences de la crise politique née des blessures et de l’absence du présidence Aziz depuis un mois, demandant au gouvernement d’informer le pays de l’état de santé réel du chef de l’Etat.
Il a indiqué en outre dans son allocution d’ouverture de la session parlementaire 2012 /2013 qu’une guerre dans le nord du Mali serait dévastatrice pour les pays voisins qui seront alors victimes d’un "volcan aux cendres incandescentes". "Ce pays longtemps décrit comme un modèle de démocratie en Afrique ressemble à un volcan sur le point d’entrer en éruption.
Et si ce volcan se réveillait, il déverserait ses cendres incandescentes sur tous les Etats voisins", a déclaré Messaoud Ould Boulkheir cité par l’Afp. "Compte tenu des frontières que nous partageons avec ce pays et de l’étroite imbrication des intérêts entre nos deux peuples frères, notre pays ne peut naturellement rester à l’écart d’un tel développement", a dit M. Ould Boulkheir. La Coordination de l’opposition démocratique (COD, une dizaine de partis), a entamé la semaine dernière une série d’actions visant à imposer une "transition démocratique consensuelle", estimant que M. Aziz ne pourra plus gouverner le pays. De jeunes opposants ont par ailleurs manifesté lundi à Nouakchott devant le Parlement, en portant un cercueil symbolisant la mort "des institutions constitutionnelles".
Le mandat de cinq ans du Parlement s’est achevé en novembre 2011 et les élections législatives prévues l’an dernier ont été reportées sine die.
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